Artisans, industriels, particuliers, créer un objet sur mesure n’a jamais été aussi simple et à la portée de tous. L’imprimante 3D semble être le vecteur d’une nouvelle révolution technologique, tout cela n’est cependant pas sans danger….
Un nouveau mode de production révolutionnaire, une imprimante qui permet de fabriquer à l’unité ou en milliers d’exemplaires des objets simples sur mesure, tels que des coques d’ iPhone, aux objets les plus complexes. L’impression se base sur la conception d’un modèle 3D réalisé à l’aide de logiciels en ligne gratuits comme sketch up ou d’autres plus professionnels tels que Catia. Les objets sont donc modélisés puis convertit en fichiers STL, format universel de ces imprimantes.
La technique de l’impression 3D est simple, elle consiste à superposer de fines couches de matière jusqu’en obtenir un volume. Certaines imprimantes, comme le Replicator 2 de Makerbot, sont capables de déposer des couches de 0,1mm ce qui permet un meilleur rendu des détails. Le procédé reste cependant assez lent, il faut en effet deux à trois heures en moyenne pour faire une tasse.
Un marché en pleine expansion
Avec les dernières évolutions l’impression 3D peut utiliser une large gamme de matériaux. Ainsi à New York des imprimantes 3D à gâteaux seraient en train d’être développées. D’autres voient plus gros et espèrent imprimer des maisons voir des fusées. La science quant à elle expérimente d’ores et déjà le Bioprinting ou impressions à jets de cellules vivantes, et espère à terme pouvoir imprimer des organes complexes.
En France il est déjà possible de faire imprimer de simples petits objets. En effet l’entreprise française Sculpteo a mis en place une plate-forme d’impression 3D en ligne. Elle propose des services d’impressions 3D personnalisables pour les professionnels et les particuliers. Il y a une véritable démocratisation de l’appareil : 2247$ c’est le prix d’une imprimante 3D de base. De la même manière près de 30.000 imprimantes 3D se sont vendues dans le monde en 2011.
Tous les matériaux peuvent être utilisés
Première version de l’imprimante 3D de la marque Makerbot
Revers
Il y a cependant une certaine inquiétude des experts au sujet de l’impact économique mondiale qu’aurait l’impression 3D. Imaginez que l’on puisse imprimer chez soi ses propres chaises, ustensiles de cuisines ou plus insolite des Sex-toys et tout cela personnalisé. Ce nouveau savoir-faire bouleverserait l’industrie manufacturière en révolutionnant notre façon de fabriquer. Et à terme, celui-ci sonnerait la fin de la standardisation des produits ainsi que la fin des relocalisations de productions.
S’il est encore trop tôt pour connaître l’impact économique réel de ces machines, des aspects inquiétants semblent se révéler. En effet la création d’objets dangereux tels que des couteaux ou armes faites en plastiques, passent sans problème aux portillons de sécurités ou encore dans les aéroports. Certains experts voient là une ouverture facile pour les terroristes. Le « liberator » première arme née d’une imprimante 3D crée par le jeune américain Cody Wilson, démontre bien cette facilité que pourraient avoir des délinquants voir des terroristes à passer outre la loi par une simple impression dans leur salon.
