Après les cafés-restaurants, les plages, les voitures… fumer sera bientôt interdit dans les parcs. C’est en tout cas ce que Valérie Maupas (PS) espère expérimenter prochainement.
Les fumeurs pompent l’air alors on les asphyxie en leur prohibant l’entrée de nombreux lieux publics. Derniers en date : les parcs publics, pourtant à ciel ouvert. En effet, l’adjointe socialiste aux Espaces verts du XIVe (Paris), Valérie Maupas, entend proposer, lundi, au Conseil d’arrondissement, la limitation de la cigarette dans les parcs et jardins de son quartier. « Il ne s’agirait pas d’une mesure coercitive mais de bon sens », plaide l’élue parisienne, pour qui il est hors de question de verbaliser (pour l’instant). « Il faut juste que les gens comprennent que ce n’est pas normal de fumer dans les aires de jeu […] On retrouve de nombreux mégots dans les bacs à sable », ajoute-elle. En oubliant de préciser que le plus gros des 315 tonnes de mégots annuellement ramassées sur les pavés de la capitale ne se trouve pas aux abords des parcs mais concerne plutôt les alentours des bars.
La traque au tabac
Porté par la loi Evin de 1991 –qui restreint l’accès des lieux publics aux fumeurs– et l’actuelle lutte acharnée que la ministre de la santé, Marisol Touraine, mène contre le tabagisme, le vœu de Valérie Maupas a de grandes chances d’être exaucé et généralisé. Mais sous certaines conditions : « La question mérite d’être étudiée car c’est un sujet de santé publique, mais aussi de netteté et d’entretien », estime Colombe Brossel, l’adjointe de la maire de Paris, Anne Hidalgo, chargée des Espaces verts. Toutefois, il ne s’agirait pas d’imposer cet embargo à toute la superficie des parcs, mais juste aux endroits fréquentés par les enfants. Car le gouvernement a tout intérêt à ne pas totalement empêcher ses concitoyens de fumer, étant donné que les revenus liés à la vente de cigarettes, de tabac à rouler et autres cigares ont progressé en 2013 (atteignant 11,2 milliards d’euros). Et ce alors même que la consommation de ces produits tabacologiques a diminué de 6,2 %. Il faut dire que la taxe représente aujourd’hui 80% de leur prix de vente total. On se demande bien qui, dans l’histoire, se fait le plus enfumer…
Ainsi, l’accent sera principalement mis sur la sensibilisation des promeneurs et une signalétique plus claire afin de prévenir les fumeurs qui s’aventureraient en ces lieux la clope au bec. Décidément, le tabac, c’est tabou…