Le Malawi et le Mozambique essuient actuellement une catastrophe humanitaire sans précédent. La saison des pluies qui accompagne l’été austral est en train de devenir l’enfer sur Terre pour les habitants de ces pays qui ont déjà du mal à se remettre des inondations de 2000. La situation de crise est déclenché et des aides sont en train d’accourir de plusieurs ONG mais le bilan est déjà très lourd.
Ce sont des pays pourtant habitués aux fortes précipitations qui croulent aujourd’hui sous des inondations meurtrières sans précédent. Le Malawi et le Mozambique sont touchés depuis environ deux jours par des pluies torrentielles qui emportent tout sur leur passage.
Le bilan est déjà très lourd avec 176 morts au Malawi et 21 au Mozambique. Ce qui affole surtout est bien évidemment le fait que le bilan ne soit que provisoire. Les autorités s’attendent à essuyer un nombre bien plus important de victime d’autant plus que des précipitations sont encore attendues dans les prochains jours.
Le nombre de personnes déplacées est également très élevé. Ce n’est pas moins de 121 000 Malawites et 53 000 Mozambicains qui ont pour le moment dû quitter leurs terres et leurs foyers.
Une crise alimentaire sans précédent
En plus des mouvements de populations et du nombre de victimes, la question de la destruction des habitations et des terres cultivables pose un réel problème.
Dans des zones où la population souffre déjà de malnutrition, l’impossibilité de récolter devient rapidement catastrophique.
La destruction des champs de maïs, aliment principal dans cette région, va donc venir aggraver une situation alimentaire déjà difficile. Le programme alimentaire mondial prévoit un acheminement de près de 100 tonnes de nourriture par voie aérienne pour subvenir aux besoins transportés par cette crise humanitaire.
L’insalubrité vient également se coupler aux problèmes alimentaires. La disparition de certains points d’eau et la promiscuité instaurées par les camps de réfugiés suite aux déplacements des populations pourrait mener les populations à boire de l’eau stagnante porteuse de maladie et d’épidémies comme le choléra.