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INSOLITE : Ces oeuvres d’art étranges

Mardi 26 janvier, le célèbre photographe irlandais Kevin Abosch a vendu l’un de ses clichés à un million d’euros. La photographie, réalisée en 2010 représente… un tubercule de pomme de terre.

Aussi surprenant que cela soit, de nombreuses réalisations valent des sommes astronomiques sans que l’on puisse comprendre pourquoi. Il faut croire que l’art ne touche pas tout le monde de la même façon, comme le prouvent ces œuvres d’art étranges.

« Fontaine » — Marcel Duchamp

« Fontaine » — Marcel Duchamp, 1917. Source : Wikipédia.

« Fontaine » — Marcel Duchamp, 1917.
Source : Wikipédia.

C’est l’une des œuvres les plus controversées du XXe siècle. En 1917, Marcel Duchamp présente un urinoir au Salon des artistes indépendants de New-York. Le comité de ce dernier décide de ne pas exposer la création. Elle sera photographiée par Albert Stieglitz, avant de disparaître. Il en existe des copies, dont l’une a été produite en 1964 sous la supervision de l’artiste lui-même. Ce ready-made — objet manufacturé promu au rang d’objet d’art par le seul choix de l’artiste — bien qu’il nous paraisse absurde, est en réalité une provocation aux artistes se disant libéraux et tolérants.

« Tree » — Paul McCarthy

« Tree » — Paul McCarthy. © Christophe Karaba / EPA.

« Tree » — Paul McCarthy.
© Christophe Karaba / EPA.

« L’arbre » de Paul McCarthy a suscité, à son installation temporaire en octobre 2014, de vives polémiques. En effet, l’investiture d’une œuvre pour le moins ambiguë sur la place Vendôme, à Paris, n’a pas plu à tout le monde. Vingt-quatre heures à peine après avoir été mise en place, cette création à connotation sexuelle a été vandalisée par un groupe proche des idées de la Manif pour tous. Elle ne sera pas réinstallée. « Je ne veux pas être mêlé à ce type de confrontation et à la violence physique, ou même continuer à faire prendre des risques à cette œuvre » avait déclaré l’artiste à l’AFP.

« Dirty Corner » — Anish Kapoor

« Dirty Corner » — Anish Kapoor. © photo Valérie Oddos / Culturebox / France Télévisions.

« Dirty Corner » — Anish Kapoor.
© photo Valérie Oddos / Culturebox / France Télévisions.

Installé dans les jardins du Château de Versailles en juin 2015, le « Dirty Corner » est également surnommé « Le vagin de la reine ». Là encore, l’œuvre n’a pas fait l’unanimité. Elle a été maintes fois vandalisées. Aspergée une première fois de peinture jaune, elle a ensuite été recouverte d’inscriptions antisémites à la peinture blanche. Enfin, une inscription à la peinture rose « Respect Art as U trust God » — Respecte l’art comme tu crois en Dieu — l’a une fois de plus dégradé. Si Anish Kapoor s’opposait au fait de retirer les tags, car faisant selon lui partie de sa sculpture, les inscriptions avaient finalement été masquées.

« Merda d’artista » — Piero Manzoni

« Merda d’artista » — Manzoni, 1961. © #ETC.

« Merda d’artista » — Manzoni, 1961.
© #ETC.

Littéralement « Merde d’artiste », cette œuvre se compose de 90 boîtes de conserve qui contiendraient chacune 30 g des excréments de l’artiste. Cette réalisation est partie d’une histoire assez loufoque. Un jour, Piero Manzoni se dispute avec son père, propriétaire d’une fabrique de viande en conserves. L’industriel lui lance alors : « Tu es un artiste de merde ! ». De là est née l’idée. Toutes les boites ont été vendues. Disséminées dans diverses collections à travers le monde, elles se vendent en moyenne à 127 000 €. Cela va donner des idées à certains.

« La Trahison des images » —René Magritte

« La Trahison des images » —René Magritte, 1928–29. Source : Wikipédia.

« La Trahison des images » —René Magritte, 1928–29.
Source : Wikipédia.

« La Trahison des images » est l’une des œuvres les plus connues de René Magritte. Elle est étrange tant elle joue sur le mystère et sur l’esprit. Cette pipe en gros plan, peinte en 1919, n’est pas une pipe. Ce n’est que la représentation de l’objet, qu’on ne peut utiliser comme telle.  Le tableau peut être interprétée de dizaines de façons différentes, entre contradiction et sémantique, ce qui en fait une œuvre fascinante.

« Le mot « chien » ne mord pas »— William James,  sémiologue américain.

« Où allons-nous danser ce soir ? » — Goldschmied & Chiari

« Où allons-nous danser ce soir ? » — Goldschmied & Chiari. Source : Nice Provence.

« Où allons-nous danser ce soir ? » — Goldschmied & Chiari.
Source : Nice Provence.

C’est l’œuvre la plus incomprise de la série. Il semblerait que les agents d’entretiens du musée de Bolzano (Italie) n’aient pas été très touchés par cette création, composée des restes d’une fête terminée. En effet, le 25 octobre 2015, ils ont jeté par erreur l’installation à la poubelle. Cette coquille a été prise avec beaucoup d’humour par les artistes. Leur réalisation, qui a été restaurée  « est une métaphore de notre époque […]  l’Italie affronte aujourd’hui sa gueule de bois, son lendemain de soirée. » Comme quoi, l’art a parfois ses mystères que la raison ignore.

Source photo à la Une : Twitter / @Vorterix

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