Le débuté LREM, Cédric Villani, vient de remettre un rapport sur l’intelligence artificielle au gouvernement. Quels sont ses recommandations ? Que faut-il retenir pour demain ?
Le mathématicien Cédric Villani, lauréat de la prestigieuse médaille Fields, a rendu le rapport commandé en septembre 2017. Alors que le président de la République annoncera, jeudi, les défis de la France pour l’intelligence artificielle. Quels sont les défis de demain ?
Pourquoi le gouvernement a demandé ce rapport ?
Le rapport a un objectif, « dresser une feuille de route sur l’IA ». C’est avec ces mots que Cédric Villani expliquait la demande du gouvernement en septembre dernier lors d’une interview au monde. Alors que tout le monde s’accorde sur le fait que l’intelligence artificielle constitue le futur depuis les années 2010, la France accuse du retard. Le rapport de plus de deux cents pages met l’accent sur plusieurs points.
Un meilleur accès aux données
« Une politique de la donnée offensive qui vise à favoriser son accès, son partage et sa circulation ». C’est ce que veut mettre en place à l’échelle européenne, Cédric Villani. Pour cela, il faudrait mettre consolider la politique d’ouverture des données publiques, et privé. Le rapport dispose « Dans certains cas, la puissance publique pourrait imposer l’ouverture s’agissant de certaines données d’intérêt général ».
La recherche
Pour la recherche, le rapport est clair : il faut tripler le nombre de personnes formées à l’intelligence artificielle d’ici à 2020. Il faut également rendre la France plus attractive pour les chercheurs, pour cela, le rapport veut multiplier les bourses et doubler les salaires basiques. M. Vallani souhaite également rapprocher les entreprises de la recherche afin de favoriser les transferts de technologie.
Santé, défense, écologie
Ce sont 3 secteurs que le rapport incite à explorer en matière d’intelligence artificielle. Le rapport dispose pour ces derniers : « Notre industrie peut sérieusement envisager jouer un rôle de premier plan au niveau mondial et concurrencer les géants extraeuropéens ». La France, est d’ailleurs invitée à prendre le leadership s’agissant de l’écologie : « L’IA peut contribuer à diminuer toutes nos consommations et à amplifier toutes nos actions en faveur du respect et de la restauration des écosystèmes ».
Un outil égalitaire
Cédric Villani souhaite que l’IA ne devienne pas une machine à exclure. En effet, l’intelligence artificielle a déjà souffert de quelques ratés, humanoïdes racistes ou sexistes par exemple. Pour cela, le rapport demande la féminisation de l’IA. Aujourd’hui, les femmes se représenteraient que 10% des effectifs dans les écoles d’ingénieurs en informatique, d’ici 2020, il faudrait qu’elles soient 40%. « Ce manque de diversité peut conduire les algorithmes à reproduire des biais », précise le rapport.