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[INTERVIEW] Jeff Hardy, le guerrier aux cheveux arc-en-ciel bientôt Willow the Wisp chez WWE ?

Dimanche 21 novembre, WWE organisait la trente-cinquième édition des Survivor Series, l’un des pay-per-views les plus attendus chaque année par les fans de la promotion. Comme le veut la tradition, l’événement présenta un 5 contre 5 Survivor Series Match masculin dans lequel les catcheurs de Raw affrontèrent les catcheurs de Smackdown. Mais avant la rencontre, Jeff Hardy, lutteur à Raw, s’était confié à VL Media pour évoquer son parcours dans la promotion. De son retour mythique aux côtés de son frère Matt à Wrestlemania 33, à son envie d’interpréter le personnage de Willow the Wisp chez WWE, Jeff Hardy nous dévoile son ressenti sur sa carrière dans la promotion.

VL: À Wrestlemania 33, toi et ton frère Matt avez fait un retour triomphal chez WWE. Depuis, tu t’es illustré à la fois en tant que catcheur individuel et catcheur par équipe. Comment comparerais-tu ton run actuel dans la promotion avec le précédent ? De ton point de vue, en quoi as-tu évolué en tant que lutteur ?

Jeff: En repensant à mes années 2008-2009, je me dis que ce qui est vraiment chouette dans ma carrière actuelle, c’est d’avoir pu retrouver No More Words – ma musique d’entrée – qui compte vraiment pour moi. C’est comme si rien n’avait changé depuis toutes ces années, c’est la chose la plus cool en ce moment pour moi. La plus grande différence entre mes deux runs vient du fait d’avoir pu être dans un autre environnement, tout comme Matt d’ailleurs. Pendant de nombreuses années, on a catché ensemble et on a fait des choses extraordinaires là-bas. Il y a eu un moment dans ma carrière où je me suis dit que je ne reviendrai jamais chez WWE. Je pensais qu’ils ne voudraient plus me reprendre ; qu’avec tous les problèmes que j’avais, ils ne m’embaucheraient plus. Et puis le temps est venu et on a eu l’opportunité de revenir à Wrestlemania. J’ai beaucoup évolué, je suis plus âgé et plus responsable. Depuis mon retour, il y a eu énormément de choses qui se sont passées qui m’ont fait devenir une meilleure personne. Je pense que je suis au bon endroit au bon moment. Puis, le fait que Matt soit dans un autre environnement, c’est super, car ça nous donne l’occasion d’exister dans deux promotions différentes et tout va bien pour nous.

VL: De nombreuses rumeurs suggèrent ton envie d’interpréter le personnage de Willow the Wisp chez WWE. Peux-tu nous dire s’il est probable de voir Willow chez WWE dans un futrur proche ? Qu’est-ce que ce personnage apporterait de différent par rapport au personnage de Jeff Hardy ?

Jeff: Je pense que c’est possible. J’attends d’ailleurs qu’un nouveau masque soit crée et s’il me correspond, si je me sens à l’aise dedans et s’il est beau esthétiquement, j’aurai une idée à pitcher. On verra ce que ça donne. Ça peut ne jamais se produire, mais, ce qui est chouette à propos de WWE et du catch en règle générale, c’est que tout est possible. Je pense que ça serait vraiment différent du Jeff Hardy actuel et ça devra se démarquer de ce qui a pu être fait avec le Fiend et Bray Wyatt dans une certaine mesure. Mes deux personnalités peuvent exister à l’écran et ça peut être fait d’une très belle manière… S’ils acceptent mon idée (rires). Willow the Wisp serait en quelque sorte le démon de Jeff Hardy qui apparaîtrait de temps en temps. Je ne sais pas si les gens pourraient le huer parce qu’ils seront excités à l’idée de le voir.

Jeff Hardy souhaite interpréter le personnage de Willow the Wisp chez WWE, un personnage qui a déjà fait son apparition chez Impact Wrestling et dans le circuit indépendant. Crédit Photo: Impact Wrestling.

VL: Ce dimanche, WWE présentera la trente-cinquième édition des Survivor Series. Tu as fait partie de nombreux Survivor Series matchs tout au long de ta carrière. As-tu une anecdote ou un moment particulier à nous raconter concernant ton histoire lors de ce pay-per-view ?

Jeff: Je crois avoir participé à six matchs par équipe à élimination. J’ai pu faire équipe avec de grands catcheurs comme Shawn Michales, Triple H, Rey Mysterio, Kane et pleins d’autres catcheurs légendaires. Mais mon meilleur souvenir est lié, encore une fois, à mes années 2008-2009 lorsque j’ai affronté Randy Orton pour le championnat WWE. Malgré ma défaite, la foule présente au Madison Square Garden était surexcitée. J’étais là, dans l’un des combats principaux de la soirée ; c’était un rêve d’enfant qui me paraissait surréaliste. C’est mon souvenir qui se distingue le plus. On a, en plus, réussi à faire le spot du Twist of Fate contré en RKO. J’adore les moments comme celui-là.

NB: Jeff Hardy a participé, de 2002 à 2021, à six éditions du pay-per-view Survivor Series. Sur ces six éditions, Jeff Hardy a catché quatre fois dans un « Survivor Series Match ». En ce qui concerne son match face à Randy Orton pour le championnat WWE, celui-ci s’est déroulé, non pas aux Survivor Series, mais au Royal Rumble, en 2008.

VL: Ta rivalité avec Randy Orton est d’ailleurs considérée comme l’une des meilleures de l’histoire de la promotion. Peux-tu nous raconter une anecdote à propos de cette rivalité ? À quel point affronter Randy Orton, à l’époque, comptait pour toi ?

Jeff: C’est une légende qui traverse les générations. Ça comptait énormément pour moi et je pense qu’on a beaucoup d’alchimie ensemble. Mais il a une certaine obsession avec mes oreilles, j’ai de la chance qu’elles soient toujours intactes (rires). Plus sérieusement, l’une des choses à propos de Randy qui a beaucoup compté pour moi est le fait d’avoir pu participer à un Hell in a Cell match, ça a toujours été un rêve pour moi. Il a d’ailleurs fait rentrer un tournevis à travers mon oreille et l’a tourné à de multiples reprises. C’est un moment qui restera gravé à jamais dans les mémoires et je pense que ma carrière est principalement faite de cela, de moments marquants.

Randy Orton est l’un des plus grands adversaires de la carrière de Jeff Hardy et leurs combats furent très souvent brutaux et intenses. Crédit Photo: WWE.

VL: Dans ton run actuel chez WWE, tu t’es affirmé en tant que vétéran des rings, aimé de tous, en catchant des lutteurs tels que Sami Zayn, Damian Priest et plus récemment, Austin Theory. Quel est ton regard sur cette nouvelle génération de catcheurs et il y a-t-il une Superstar dans ce vestiaire à qui tu te verrais bien passer le flambeau ?

Jeff: Par rapport au fait de passer le flambeau, j’ai toujours en mémoire le moment où ‘Stone Cold’ Steve Austin a dû prendre sa retraite et a, en quelque sorte, passer le flambeau au Rock. The Rock a d’ailleurs un charisme unique et est humainement fantastique. Il est vraiment surhumain. Et en ce qui me concerne, je ne sais pas vraiment. Je vois énormément de catcheurs qui ont beaucoup de potentiel, notamment Austin Theory avec qui j’ai travaillé. Il est beau, jeune et très talentueux et je le vois bien devenir une grosse star à l’avenir. Mais très honnêtement, je ne sais pas si j’ai vraiment un flambeau à transmettre (rires). Ma longue carrière est faite de hauts et de bas, de come-back et de moments où je n’ai rien lâché, où je me suis battu, pour ma vie et pour les fans aussi. Donc je ne pense pas avoir encore de flambeau à transmettre, mais j’espère pouvoir être en mesure de répondre à cette question dans les années à venir avant d’en avoir fini avec le catch.

VL: Enfin, on a pu constater avec le retour des fans dans les salles à quel point tu étais toujours adulé. 27 ans après ton premier match chez WWE, que conseillerais-tu à un jeune catcheur qui souhaiterait avoir la même longévité ? As-tu toujours des objectifs chez WWE ou dans le monde du catch en général ?

Jeff: Mon conseil pour les jeunes catcheurs serait vraiment d’éviter le plus possible la drogue et l’alcool parce qu’ils peuvent ruiner votre vie et vous tuer. Je suis vraiment chanceux de m’être sorti de ça. Et à propos de mon avenir c’est un peu flou et c’est ce qui rend les choses excitantes. Mon principal objectif à l’heure actuelle dans ma vie est d’être le meilleur mari et le meilleur père possible. En deuxième, c’est d’être une Superstar chez WWE, me focaliser sur ma carrière. Je pense qu’il y a encore de plus grands moments à créer et c’est ce qui m’intéresse le plus.

Vous pouvez retrouver, ci-dessus, l’interview de Jeff Hardy en version audio non-traduite.
Lucas Charpiot
About author

20 ans. Etudiant en troisième année de licence d'anglais option Journalisme. Passionné de catch et de sport automobile.
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