À l’occasion d’un concert donné sur Instagram le 23 mars, Petit Prince, alias Elliot, a accepté de répondre à nos questions. Retour sur ses influences et ses moments marquants. Interview.
Comment êtes-vous devenu chanteur ?
Petit Prince : Je suis devenu chanteur parce qu’il y avait un groupe de musique qui se formait dans ma classe quand j’avais 13 ans. Comme je faisais de la musique, de la guitare, du violoncelle, du piano, j’avais envie d’être dans ce groupe. Alors, j’ai dit que j’étais chanteur, j’ai passé une audition et ils m’ont accepté.
La musique est-elle une de vos passions depuis toujours ?
Petit Prince : Oui, depuis tout petit, mes parents m’ont fait suivre des cours de piano. D’autant plus que le mari de ma prof de piano faisait du violoncelle dans la pièce d’à côté. Quand j’avais fini mon cours, j’avais le droit d’aller le regarder pendant une demi-heure. Très vite j’ai su que j’avais envie de faire de la musique.
Comment décririez-vous votre musique ?
Petit Prince : Je dirais que c’est de la chanson française. En tout cas, c’est ce que j’essaie de faire. Je suis quelqu’un d’assez extrême, autant dans la joie que dans la tristesse, et si ça peut générer l’envie de sourire, de croquer la vie à pleines dents alors c’est avec plaisir.
Comment trouvez-vous l’inspiration ?
Petit Prince : Je la trouve en ayant un cadre, une rigueur, en travaillant tous les jours. Cela ne me vient pas en rêvant, je ne me lève pas le matin et j’ai une mélodie en tête. Je vais au studio le matin, je creuse des pistes. J’essaie de me dire « Allez, je vais essayer des trucs comme ça. » Alors, j’essaie cet instrument, je me laisse un peu aller et après c’est une mine, un filon qu’on tire. C’est vraiment de la recherche et du travail. J’enregistre assez peu mais quand j’enregistre, souvent je garde. Mais évidemment il y a beaucoup de recherches que je jette. Ce qui est très dur dans ce métier, c’est qu’on ne sait jamais si on va retrouver une mélodie. Donc c’est en même temps très beau et génial, et c’est une vraie angoisse de faire un album parce qu’on est vraiment dans le noir tout le temps.
Quelles sont vos influences ?
Petit Prince : Petit, j’écoutais beaucoup de chansons françaises donc vraiment je suis fan des grands comme Balavoine, Johnny Hallyday et d’autres. Ensuite, j’ai eu une grande période où j’écoutais les Pink Floyd, les Doors, tous ces groupes psychés, toute cette musique géniale des années 70. Aujourd’hui, je suis très inspiré par tous ces artistes qui, comme moi, sont seuls en studio et usent des techniques de studio pour créer leurs sons tout en continuant à enregistrer de vrais instruments : des Unkown Mortal Orchestra, ce genre de personnes.
Si vous deviez citer un chanteur et une chanteuse ?
Petit Prince : Alors, une chanteuse, sans hésiter, Janis Joplin. Et un chanteur, Johnny Hallyday ou Robert Plant, de Led Zeppelin.
Votre plus belle rencontre artistique ?
Petit Prince : Je dirais Arthur, la personne qui fait de la batterie dans mon groupe en live. C’est lui avec qui j’ai formé mon premier groupe à 13 ans et qui m’a fait passer l’audition et c’est un musicien exceptionnel. C’est vraiment grâce à lui que je fais de la musique.
La rencontre qui vous a le plus déçu ?
Petit Prince : Ce n’est pas une rencontre. En fait, j’ai enregistré beaucoup de rap et j’ai été un peu déçu de voir que tout le monde faisait la même chose et que tout le monde disait la même chose avec les mêmes beats. Ça manquait un peu d’originalité.
Le concert qui vous a le plus marqué ?
Petit Prince : J’ai fait un concert à Lyon où tout le monde était allongé et c’était super. C’était pour une soirée « Happiness Therapy », il y a environ trois ans.
Comment prépare-t-on un concert pour Instagram ?
Petit Prince : D’abord, on essaie de prendre son temps. La musique est forcément moins importante parce que les gens écoutent ça sur leur téléphone, donc c’est plus essayer de faire passer un moment aux gens. Donc on essaye de parler… C’est particulièrement intéressant en ce moment et ça ne le sera plus quand le confinement sera fini : les gens sont coincés chez eux donc avoir quelqu’un d’autre qui leur parle, je pense que ça leur aère l’esprit. C’est le rôle des musiciens donc c’est parfait.
Avez-vous dû annuler ou reporter des dates de concert à cause du confinement ?
Petit Prince : Oui, mais j’ai eu la chance de ne pas avoir sorti mon album juste avant. J’ai pu le décaler à après l’été mais oui, c’était un peu dur.