Lors du Festival de télévision de Monte-Carlo, nous avions pu discuter avec les deux héros de Scorpion, Elyes Gabel et Katharine McPhee. La série va revenir sur SerieClub dès le 27 mai.
C’est quoi déjà Scorpion ? Walter O’Brien, surnommé « Scorpion », un homme possédant le 4ème Q.I. le plus élevé du monde, a recruté quelques-uns des plus grands génies de la planète pour fonder une société chargée de résoudre des crises urgentes et d’ampleur considérable, de celles que même la CIA ne parvient pas à régler seule. Inadaptés socialement, ils apprennent ensemble à vivre en communauté, à dépasser leurs peurs, leurs phobies et à vaincre leur solitude…
La série n’a aucune limite. C’est ce qui vous a convaincu d’accepter ?
Elyes Gabel : Ce n’était pas la raison pour laquelle j’ai accepté le rôle, parce que ne pas savoir, je pense que ça peut être dangereux, mais c’est également très excitant. Mais c’est une bonne question parce que quand on n’a pas de barrière, c’est intéressant parce qu’on peut aller dans toutes les directions et c’est une situation dans laquelle il n’y a pas de limite, comme vous l’avez dit. Ce n’est pas la raison pour laquelle j’ai accepté le rôle, mais ça offre l’occasion d’épisodes très exaltants.
Quel élément vous a convaincue d’accepter le rôle dans Scorpion ?
Katherine McPhee : J’ai pensé que le truc avec l’avion était ridicule, mais j’étais aussi intriguée par la manière dont je pouvais faire quelque chose dans ce style en tant qu’actrice. Je ne savais pas qu’on n’allait pas bouger – quand on a tourné, c’était devant un écran vert, la voiture n’a jamais bougé ! C’était juste un tas de ventilateurs qui soufflaient dans nos cheveux et nous envoyaient de la poussière dans les yeux. Je crois que ce qui m’a intéressée, c’était faire quelque chose de totalement différent de ce que j’avais fait auparavant, et j’ai trouvé que la dernière scène était très intéressante, très bien écrite. Avec Walter qui vient frapper à sa porte et lui offre l’opportunité de faire partie de l’équipe, on pouvait voir l’élaboration de quelque chose. J’ai aimé tous ces éléments et c’est ce qui m’a attirée. Et je savais que la série allait être aussi folle que ce qu’elle est.
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La série Smash nous manque. A vous aussi ?
K.M. : Oui. Faire partie d’une série comme Smash permet d’avoir une carrière plus diversifiée, vous n’êtes pas seulement connu comme acteur de télévision, vous dansez et vous chantez. Vous obtenez plus d’opportunités en dehors de la série. Je me suis éloignée de ce genre de séries pour faire celle-ci, et les gens devaient faire un effort pour se rappeler que je chantais. J’ai donc essayé de prendre sur mon temps libre pour me remettre au chant, dans des petits clubs de jazz, pour chanter tous les vieux standards avec lesquels j’ai grandi, et c’est très gratifiant. Je pense aux petites choses comme ça, comme partir en tournée avec Andrea Boccelli en Décembre pendant un mois. Je serai encore en train de tourner, donc ce sera un peu compliqué mais j’adore ça. J’aime le défi que représente un planning chargé, je suis le genre de personne qui s’ennuie très facilement, donc je dois continuer à me créer des opportunités. C’est stimulant parce que la série est très spéciale, elle ne parle pas de musique. Donc effectivement, ça me manque. Mais une fois encore, qui aurait imaginé que j’allais brancher un cordon d’ordinateur dans un avion en vol ?!
En passant de dothraki dans Game of Thrones à geek, peut-on dire que vous aimez les défis ?
S.G. : Oui. C’est la chose la plus importante pour moi en tant que comédien, de faire des choses différentes, tout le temps. Mon visage, mes origines, c’est important parce que c’est visuel. Tu peux regarder mon visage. C’est très important pour moi, pour faire différentes choses. Je pense que c’est ce qui fait de vous un artiste. Parce qu’on peut être authentique, et être juste soi-même, mais pour moi, c’est important de faire avec d’autres caractéristiques. Selon moi, c’est un peu plus nuancé, c’est plus intéressant parce qu’il y a beaucoup plus de choses à faire. On est le responsable de sa carrière. Plus on a de choses à changer par rapport à son authenticité, plus il y a de challenge et de sens artistique. C’est ce qui me pousse à continuer de tourner. C’est une bonne question.
Est-ce difficile pour vous d’apprendre tout ce vocabulaire scientifique pour votre personnage de Scorpion ?
S.G. : Oui, parce que c’est très rapide. Quand on tourne, c’est très rapide. Alors il faut pratiquer, pratiquer, pratiquer… les phrases, il y a un peu de sous-texte. Mais alors c’est une série qui est centrée sur le spectaculaire. Ce n’est pas quelque chose de bouleversant ou qu’il faut éviter, mais c’est axé sur la narration. Il y a les personnages aussi… Pour l’apprentissage des répliques et des dialogues, j’ai créé un processus où j’apprends, simplement. Je relis, je relis, je relis, je relis, je relis, je relis… Mais c’est très rapide, et c’est le plus dur.
Craignez-vous que les auteurs ne puissent vous imaginer que dans un seul type de personnage ?
K.M. : Je pense que vous évoquez le contexte de la série – ou alors, vous parlez dans l’optique d’une carrière ? Évidemment mais vous savez, je ne crois pas que je fasse cette série depuis suffisamment longtemps. Je crois qu’il y a des rôles très spécifiques, qui peuvent vous enfermer dans un piège. Dans des comédies ou des sitcoms, les acteurs ont souvent du mal parce qu’ils ont eu beaucoup de succès et ils deviennent leur personnage pour toujours. Je crois que, par chance, on ne m’a jamais donné ce genre de personnage à forte personnalité à jouer. Je n’ai joué que dans une série pendant deux saisons ; dans celle-ci nous allons sur la troisième, et je ne pense pas que ce soit le genre de rôle qui vous enferme. Je n’ai pas à me soucier de ça, parce que je n’ai pas vraiment un rôle clairement identifiable.
(Interview réalisée avec Vivien Lejeune et traduite par Fanny Lombard Allegra)