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Irak : Quelle place pour la France ?

L’Irak fait aujourd’hui face à une forte rébellion de la part de l’Etat Islamique ( EI ) qui s’empare de nombreuses villes avec une progression constante.

Ce mouvement créé en 2006 a pour but d’établir créer un Etat islamique qui serait entre la Syrie actuelle et l’Irak. Après avoir bombardés des positions de l’EI pendant plusieurs jours, les Etats-Unis ont envoyés lundi 11 août, des armes aux combattants kurdes qui se battent contre les rebelles. La France, qui n’est pas intervenue en 2003, a choisit un rôle de second plan.

Pas d’interventions armées

Comme l’a souligné le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, Paris n’interviendra qu’en cas de feu vert du Conseil de sécurité de l’ONU et de menaces sur les ressortissants français. L’option d’une aide humanitaire, politique et diplomatique a été privilégiée. Il parait pourtant compliqué de voir la France inactive sur ce dossier quand on voit les risques que court le pays vis-à-vis des menaces terroristes et du foyer potentiel que serait un Etat islamique tel que l’EI. Paris, qui a du réduire drastiquement son budget militaire face aux difficultés économiques, est déjà présent au Mali et en République Centrafricaine et aurait donc des difficultés à se déployer efficacement une nouvelle fois. De plus, ses renseignements sont présents dans le Sahel mais peu dans cette région.

 

François Hollande et Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères.

François Hollande et Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères.

Une Union européenne passive

Alors que l’Union Européenne dénonce des « crimes contre l’humanité », la France attend une réaction de la diplomatie européenne de Catherine Ashton et une réponse commune face à ce problème de sécurité. D’autant que les dépenses militaires sont prises en compte dans les dépenses et le déficit à 3% et que les moyens français sont donc limités.

La rébellion s’accompagne également d’une crise politique dans un pays qui vient aujourd’hui de se doter d’un nouveau Premier ministre, Haïdar al-Abadi. Un pouvoir exécutif fort est nécessaire pour faire face efficacement à ce problème. L’aide de France et de l’Union européenne pourraient être intéressante qu’ils n’ont globalement pas sur le dos l’échec des dernières interventions dans le pays. D’autant plus qu’avec l’armée américaine déjà en partie engagée sur le plan militaire, Paris et Bruxelles seraient certainement plus efficace au second plan.

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