Les membres d’un groupe iranien de métal, « Confess » ont été arrêtés par le Corps des Gardiens de la Révolution islamique en raison de leurs préférences musicales, selon le site Internet canadien Metal Nation News.
Le chanteur Nikan Siyano Khosravi et le DJ Arash Chemical Ilkhani étaient retenus à la prison d’Evin, à Téhéran depuis novembre dernier jusqu’à cette semaine, où ils ont été libérés sont caution d’un milliard de Rials iranien — environ 30 000 euros. Ils étaient emprisonnés dans des cellules en isolement.
Un groupe jugé blasphématoire
Le groupe « Confess » est accusé de blasphèmes, de propagande contre le système, et d’être un groupe clandestin illégal. Leur label musical indépendant, « Opposite Records », est considéré comme satanique. Les deux artistes écriraient également des paroles anti-religieuses, athées, politiques et anarchiques, et accorderaient des entretiens à des stations de radios étrangères interdites. Les musiciens pourraient être mis en prison pendant une durée de six mois à six ans, ou même exécutés s’ils sont reconnus coupables de blasphème.
Le groupe avait sorti son deuxième album, « In the Pursuit of Dreams », le 28 octobre 2015. Le gouvernement iranien aurait saisi tous leurs comptes personnels, dont leur boite mail et leur Facebook. Un hashtag #FreeConfess été lancé pour les soutenir :
#FreeConfess More info: https://t.co/3HsEAbv3zh pic.twitter.com/tGfrCn4XCg
— Metal Injection (@metalinjection) 10 Février 2016
Jeudi 11 février, des centaines de milliers d’iraniens se sont rassemblés sur la place Azadi de Téhéran, afin de marquer le 37e anniversaire de la Révolution islamique. Le président Hassan Rohania appelé à « moderniser le langage de la Révolution islamique ». Le discours avait lieu sur la place dite de la « liberté ».
© Image à la Une : Facebook / Confess Band.