Samedi 20 mai, Hassan Rohani remporte pour la seconde fois les élections présidentielles iraniennes avec 57% des voix dès le premier tour. Après 4 années au pouvoir, le président sortant est réélu avec un fort taux de participation qui affirme, une fois de plus, l’adhésion des iraniens à sa politique. Quelle est-elle ?
Une politique de l’ouverture plébiscitée
« Le peuple iranien à choisi la voie de l’entente avec le monde, loin de l’extrémisme. Il veut vire en paix et en amitié avec le reste du monde » proclame Hassan Rohani à la suite de sa réélection.
Après avoir signé en 2015, l’accord international sur le nucléaire, les iraniens revotent pour la politique réformiste du président. Hassan Rohani milite pour la liberté, les réformes et l’ouverture sur le monde contrairement à son adversaire, le conservateur Ebrahim Raissi. Il désire multiplier les échanges internationaux et attirer les investisseurs étrangers.
Le @President_EM transmet ses salutations au président iranien Hassan ROHANI à l’occasion de sa réélection pic.twitter.com/UQAKQCpKu7
— Président Macron (@President_EM) 21 mai 2017
« Le peuple iranien a choisi la voie de l’entente avec le monde, loin de l’extrémisme » dit H. Rohani. Bonne nouvelle que sa victoire en Iran.
— Alain Juppé (@alainjuppe) 20 mai 2017
Plusieurs chantiers sur le plan intérieur
Le président modéré se place en grand réformateur garantissant les libertés publiques de chacun.
La victoire probable de Hassan Rohani au 1er tour va lui donner plus de pouvoir pour mener ses réformes sur l’éco et les libertés en #Iran.
— Armin Arefi (@arminarefi) 20 mai 2017
Hassan Rohani a la volonté de stabiliser en profondeur l’économie de son pays. Pour cela, il souhaite parvenir à réduire le taux de chômage dans le pays qui s’élève à plus de 12% et qui ne cesse d’augmenter depuis plusieurs années. Le chômage des jeunes est notamment très répandu : plus de 25% sont au chômage. De plus, la population iranienne accroît fortement. Face aux évolutions démographiques, Rohani souhaite renforcer les infrastructures du pays.
L’idée est de mettre l’accent sur la privatisation. Aujourd’hui, le secteur public manque de ressources. Le secteur privé doit prendre davantage d’importance puisque c’est grâce à lui qu’on pourra créer des infrastructures et des emplois. Le secteur public n’a plus vraiment les capacités de le faire.