Cinq policiers ont été placés en garde à vue vendredi soir, après avoir abattu un forcené qui aurait pointé une arme de poing sur eux.
Tout est parti d’un conflit de voisinage assez violent à Échirolles, commune de la banlieue de Grenoble. Vendredi soir, un homme âgé de 52 ans menace son voisin avec une machette. Cinq policiers, membres de la BAC et de la section d’intervention, sont alors dépêchés sur place. L’homme en question, visiblement en état d’ivresse et « excité », se met alors à menacer les policiers avec sa machette.
Il aurait ensuite posé sa machette et pointé un objet vers les policiers. « Il aurait alors pris un objet ressemblant à une arme de poing », a expliqué le procureur Jean-Yves Coquillat. « Puis il l’aurait dirigé vers le groupe de policiers, qui avaient déployé deux boucliers balistiques. » Les fonctionnaires de police ont alors fait feu sur l’homme. Selon RTL, le forcené aurait été atteint par cinq balles, dont une dans la tête. Il est mort sur le coup. Une autopsie a été ordonnée pour « déterminer la trajectoire des balles ».
La veuve du forcené dénonce une « bavure »
Le procureur a saisi dans la nuit l’IGPN (Inspection Générale de la Police Nationale). Les cinq policiers ont été placés en garde à vue vendredi soir dans le cadre de l’enquête. L’enjeu est de savoir si les fonctionnaires de police ont agi dans le cadre de la légitime défense. « Il s’agit de mener une enquête objective, indépendamment de la polémique actuelle liée aux questions de police », a indiqué le procureur.
La veuve du forcené n’était pas présente au moment des faits. Interrogée par RTL, elle a toutefois déclaré : « Pour moi, c’est une bavure, une grosse bavure. Vous vous rendez compte, cinq balles. Ils auraient pu le blesser au lieu de le tuer directement. Je vais porter plainte de toute façon, je ne vais pas laissé l’affaire comme ça. » Selon elle, son mari ne possédait de plus aucune arme à feu. « Je sais ce qu’il y a chez moi, ils ont cru voir. »