Après de nombreux mois de longs débats, le gouvernement israélien a donné le 1er Juin son accord pour que les couples homosexuels et les célibataires puissent recourir à la gestation pour autrui (GPA). Israël l’avait déjà autorisée en 1996 pour les couples hétérosexuels mariés. Selon les nouveaux critères, les couples homosexuels et les célibataires pourront y recourir jusqu’à l’âge de 54 ans et dans la limite de 2 enfants. Par ailleurs, les femmes mariées pourront devenir mères porteuses si elles le désirent. Cette loi doit encore être adoptée par le Knesset, le Parlement israélien.
Les couples homosexuels devaient jusqu’à présent engager de nombreuses procédures longues et couteuses à l’étranger s’ils souhaitaient avoir des enfants. Cette décision du gouvernement israélien, si elle est acceptée, serait un grand pas vers l’égalité entre les hétérosexuels et les homosexuels, d’autant plus que la communauté gay et lesbienne est assez importante en Israël.
Il semblerait cependant que les procédures restent longues et humiliantes. Selon Irit Rosenblum, fondatrice de l’ONG « Nouvelle famille », cette nouvelle proposition est tellement complexe qu’elle ne changerait pas la situation des couples désireux de recourir à la GPA et qu’elle ne permettrait pas à ces couples d’avoir des enfants. Cette loi serait pour elle une illusion d’égalité.
Par ailleurs, le nombre de mères porteuses en Israël est largement insuffisant. La mesure qui sera prise avec cette loi et qui consiste à repousser de deux ans l’âge auquel les mères pourront être mères porteuses (38 ans au lieu de 36) pourrait permettre d’augmenter le nombre de mères porteuses.
De nombreuses voix, surtout religieuses, se sont élevées contre cette proposition de loi. La ratification par le Knesset ne devrait cependant pas être très compliquée, les trois partis formant la coalition gouvernementale approuvent ce projet de loi, et ont voté en faveur de la proposition.