Square Enix a sorti le grand jeu cette semaine à Japan Expo. L’éditeur était présent pendant ces quatre jours pour présenter ses derniers jeux, dont de nombreuses avant-premières. Nous avons été, nous avons testé, nous avons (parfois) gagné.
Final Fantasy XV
C’est le petit bébé de Square Enix, dernier né de la célèbre licence aux innombrables épisodes. Dans cet opus, le joueur incarne le prince Notis, qui cherche à récupérer son trône volé par l’empire Niflheim (à vos souhaits). Accompagné de ses fidèles amis, il ira par monts et par vaux, vaincra ses ennemis et sauvera accessoirement sa promise, la princesse Lunafreya.
La démo donne un très bref aperçu du jeu. Après une courte cavalcade dans des pentes rocheuses avec Gladio, Noctis se retrouve en plein cœur d’un combat contre le terrible Titan. Le but est bien évidemment de montrer au joueur la capacité propre à Noctis, à savoir la téléportation : le héros est en effet capable de se déplacer d’un point à l’autre à une vitesse hallucinante et de porter des coups dévastateurs. Il semble cependant que le joueur doive se reposer sur les capacités de soin du camarade Ignis, ce qui est un peu handicapant.
D’un point de vue plus pragmatique, on déplorera la caméra qui a parfois tendance à s’emballer et à prendre des angles de vue improbables. Ce défaut est rapidement corrigeable manuellement, mais cela peut s’avérer fatal en plein combat.
Dernier point négatif, que l’on peut cependant reprocher à toute la promo du jeu de manière générale : on ne nous parle que du style de combat. Or, dans un RPG, on peut légitimement s’attendre à découvrir un monde nouveau, des paysages à couper le souffle, des villes… montrez-nous du pays, bon sang de bonsoir ! Mettez-nous en plein la vue, on bourrinera plus tard.
On saluera cependant le premier aperçu du doublage français, bien agréable pour ne pas s’embarrasser à lire les sous-titres ou tout simplement apprécier un jeu dans sa langue natale.
Final Fantasy XII : The Zodiac Age
Les amoureux de la première version ont sauté au plafond lors de l’annonce : l’emblématique Final Fantasy XII sera remasterisé et disponible sur PS4 en 2017. Cette fois-ci, le royaume de Dalmasca, envahi par l’empire d’Arcadia, menace de tomber en ruines. Son unique héritière, la princesse Ashe, s’allie à Vaan, Pénélo et leurs amis pour délivrer son pays.
Replongez donc dans le monde d’Ivalice en version haute définition : tous les éléments passent de la 2D à la 3D, les scènes cinématiques ont elles aussi droit à un lifting, et les expressions faciales gagnent en réalisme. Petite nouveauté : le Zodiac Job System permettra au joueur de personnaliser son avatar.
Au niveau du son, on a droit à une OST entièrement réorchestré, bien que les nostalgiques puissent opter pour la bande-son originale. La qualité des voix se trouve également améliorée, et l’on peut choisir de jouer avec les doublages anglais ou japonais. Que demande le peuple ?
Le gameplay s’offre une nouvelle jeunesse : avec ses temps de chargement raccourcis, sa très bienvenue fonction d’autosave et une amélioration du mode rapide, l’expérience promet d’être des plus plaisantes.
World of Final Fantasy
Embarquez dans une aventure inédite avec les jumeaux Reynn et Lann et aidez-les dans leur quête. Accompagnés de certaines figures emblématiques de Final Fantasy – Cloud et Lightning, pour ne citer qu’eux – les deux héros parcourront le monde de Grymoire à la recherche de leurs souvenirs perdus.
Ainsi donc, c’est une nouvelle aventure qui attend les fans de Final Fantasy. Gare à la surprise, cependant, car le jeu se présente dans un style bien plus enfantin que ses prédécesseurs. Les graphismes, qui ne sont pas sans rappeler Kingdom Hearts, proposent par exemple de retrouver les anciens héros… en modèle réduit.
Un FF en version chibi ? « Diantre, penseront les fans, quel est ce sacrilège ? » « Que nenni ! », vous répondrons-nous. Car en dépit de ce que l’on pourrait penser, le style graphique n’enlève rien au charme ni à l’amusement que l’on ressent en jouant. Le système de combat, qui se fait par jauge active, est très intuitif et facile à comprendre : il est possible de capturer les monstres – comment ? Poké-quoi ? – et de les utiliser pour créer des pyramides ; elles s’avèreront dévastatrices en combat et au potentiel tactique indéniable.
On l’aura compris, World of Final Fantasy promet de longues heures de jeu ininterrompues, pour les petits et grands, fans de la première heure ou nouveaux venus.
Dragon Quest Builders
« Vous connaissez Dragon Quest ? Eh bien là, c’est pas du tout pareil ! » Introduction qui a le mérite d’être claire quand on vient tester la démo de Dragon Quest Builders à Japan Expo. Et pour cause ! Le jeu s’apparente plus à un joli Minecraft qu’au RPG que l’on connait tous.
Dans cet opus, le monde d’Alefgard n’est plus que ruines et il revient au héros, le jeune Archie, de tout reconstruire. En effet, il est le seul à avoir la capacité de créer, de crafter des objets et bâtiments.
Clairement un spin-off dédié aux fans, Builders apporte un vent de fraîcheur sur la franchise en proposant des toutes nouvelles activités. Cela peut plaire comme décevoir, mais certains apprécierons sûrement d’évoluer une fois encore dans un univers qui leur est cher.
En parallèle du scénario qui reste anecdotique, le joueur pourra progresser en réalisant les objectifs proposés ou choisir de crafter ses propres objets, qui pourront également servir en combat.
Là encore, on déplorera les défauts de la caméra, qui prend parfois des angles de vue inopinés.
I am Setsuna
Engagez-vous dans une aventure épique aux côtés de Setsuna, une jeune fille sur le point d’être sacrifiée pour sauver les habitants de son pays.
Il y a peu de choses à dire sur I am Setsuna qui, somme toute, apparait comme un jeu très classique et assez linéaire. Il s’agit d’un RPG avec un système de combat au tour par tour à l’ancienne, avec trois alliés par combat. L’animation et les graphismes sont très bons. Le système de combat se rapproche beaucoup de FF7 ou de Chrono Trigger, il est facile à prendre en main.
Initialement développé par un studio indépendant puis distribué par Square Enix, I am Setsuna plaira à coup sûr aux fans de la première heure, malgré sa courte durée de vie.
Elisa Kamami, écrit en collaboration avec Nassim Bouras
[crédits image : Square Enix]