Le Phare des baleines, au nord de l’île de Ré, un lieu magique pour beaucoup. C’est ici qu’a eu lieu, du 18 au 21 août, la quatrième édition de Jazz au Phare. En dehors du cadre splendide, le festival a innové en proposant 33 concerts gratuits sur les 40 qui ont animé l’évènement.
L’ambiance, à la bonne franquette, nous détend immédiatement. Les artistes se produisent à chaque recoin, et la qualité de leurs prestations met tout le monde d’accord. Le festival a répondu aux attentes des visiteurs de 7 à 77 ans. Le plus, un « after clubbing », pour les jeunes tous les soirs à partir de minuit, qui nous a fait danser pendant des heures. Ce fut d’ailleurs l’un des points forts du festival, avec la découverte de deux jeunes parisiens : Maxi et Martin du Wrecka Spinnazz Club, qui mixaient sans accroc.
La programmation s’est voulu très ambitieuse : le trio Rosenberg avec le chanteur Sanseverino, Manu Katché, Maraca’s Salsa & Latin Jazz ; ils étaient plus de 80 artistes à se relayer toute la journée. Du jazz manouche, à la musique latine en passant par du jazz contemporain, chacun y trouvait son compte. Mais le Jazz au Phare révèle aussi des talents musicaux. Un tremplin, qui en 2012, nous avait fait découvrir Audrey & Les Faces B. Cette année encore, ils nous ont époustouflé. La raison du succès : des musiciens fabuleux mais surtout la leader du groupe, Audrey, avec sa voix qui rappelle celle de Janis Joplin. Elle a encore su captiver les spectateurs avec son répertoire, sa présence et son humour. Depuis sa première scène, en 2006 à Poitiers, Audrey a bien grandit. Avec son groupe, ils ont 4 albums à leur actif, en 4 ans seulement.
Manu Katché, l’une des plus grandes pointures du jazz français était très attendu, et a plutôt séduit. Pour le concert de clôture, le public s’attendait à un show un peu plus poussé, et surtout à la présence du trompettiste norvégien Nils Petter Molvaer. Malgré ce bémol, le festival fut une réelle réussite. Jazz au Phare, du haut de ses 4 années d’existences, est en passe de se faire une place de choix dans le milieu du jazz français et international.
Crédit photo : Xavier Leoty