La manifestation anti-Macron qui s’est déroulée dans les villes françaises ce samedi n’a pas rencontré le succès que Jean Luc Mélenchon avait prévu. La « marée populaire » prévue, a même été critiquée par le Premier ministre Edouard Philippe.
Un échec pour Jean Luc Mélenchon
La gauche organisait ce samedi une « marée populaire » dans toute la France. L’affluence de personne n’a toutefois pas été à la hauteur des espérances. La préfecture a annoncé 21 000 participants et les organisations syndicales 80 000 à Paris, et moins de 100.000 dans toute la France selon la police. Le leader de la France insoumise voulait que la manifestation de ce samedi soit une « étape importante », qui « nourrit les consciences ». Dans une interview accordée à Libération, Jean-Luc Mélenchon proclame « un enracinement de la lutte », alors qu’une soixantaine d’organisations ont été appelées ce samedi à manifester contre la politique d’Emmanuel Macron.
Parmi elles, on pouvait retrouver Attac, le PCF, EELV, Génération.s, le NPA ou encore des syndicats comme Sud PTT, l’Unef … En revanche, l’Unsa, la CFDT et FO ont refusé de participer aux défilés de samedi, tout comme le PS.
La manifestation a connu quelques débordements. 43 personnes ont été interpellées en marge de la manifestation parisienne, selon la préfecture de police, pour « groupement en vue de commettre des dégradations » ou « port d’armes par destination ». Au moins 26 d’entre elles ont été placées en garde à vue.
Un « petit coefficient de marée » pour Edouard Philippe
Le Premier ministre Edouard Philippe a torpillé le rassemblement de ce samedi, mettant en avant l’échec au niveau du nombre de manifestants. « Certains attisent la tension sociale en essayant de rejouer dans la rue ce qu’ils ont perdu dans les urnes. C’est un jeu dangereux : la démocratie a parlé », a lancé le chef du gouvernement interrogé pour le Journal du Dimanche. « Nous avançons. Nous mettons en œuvre le programme du président de la République pour lequel les Français ont voté », a-t-il encore déclaré.