Ce 8 mars, l’ONU et le reste du monde célèbrent la Journée des Droits de la Femme. Ceux qui savent le mieux parler d’elle, ce sont parfois les hommes. La preuve avec six artistes qui ont su et savent sublimer la femme.
Dans la mode : Nabil Hayari
Couturier français né en Algérie, Nabil Hayari s’est fait un nom dans la haute-couture. Depuis sa plus tendre enfance, il est passionné par la mode — et particulièrement par les robes. Il admire celles de sa grand-mère, ainsi que celles qu’il peut apprécier dans les magazines de mode des années 1940, conservés par la couturière de profession. Il habille alors très tôt ses soeurs. Son but : les faire rêver. Lui reste de cette époque l’envie de sublimer les femmes — notamment la femme algérienne moderne :
« Toutes les créations, qu’il s’agisse de robes de mariées ou de cocktail, sont des modèles uniques et sur-mesure. Je m’imprègne de la vie, la culture de la cliente pour lui dessiner une robe qui lui ressemble. »
Dans la littérature : Patrice Duhamel et Jacques Santamaria
« Derrière chaque grand homme se cache une femme ». Dans « Jamais sans elles » aux éditions Plon, les journalistes Patrice Duhamel et Jacques Santamaria dressent le portrait de plusieurs hommes de pouvoir, mais à travers leurs femmes épouses, mères, filles ou conseillères. Par exemple, on peut citer Claude Chirac, Anne Gravoin, Yvonne de Gaulle ou encore Adélaïde Jaurès. Une belle façon de sublimer ces femmes de l’ombre, indispensables actrices dans la vie de ceux qui vivront un destin exceptionnel.
« Seules les femmes savent faire des hommes. » — Gorgô, épouse de Léonidas, roi de Sparte
Dans la photographie : Man Ray
Le surréalisme est certainement le mouvement artistique qui a le plus célébré la femme. Dans le courant, on compte Man Ray, grand photographe et réalisateur acteur du surréalisme à Paris. L’un de ses grands thèmes est la femme et son érotisme. Il la sublime, la déforme, la rendant parfois même difficilement identifiable. En se concentrant souvent sur des parties du corps tels que la bouche, les yeux, les cheveux, la poitrine, les fesses, les jambe, il capte l’essence même de la beauté de son sujet.
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Dans la chanson : Julio Iglesias
« Pauvres Diables » — ou plus communément nommée selon le début de ses paroles « Vous les femmes » — est une chanson de Julio Iglesias enregistrée en 1979.
« Vous les femmes, vous le charme
Vos sourires nous attirent nous désarment
Vous les anges, adorables
Et nous sommes nous les hommes pauvres diables. »
Le crooner et latino lover intégrera cette véritable ode aux femmes dans un 33 tours dénommé « À vous les femmes », vendu à plus d’un million d’exemplaires et pour un moment en quatrième position des hit-parades.
Dans la peinture : Pierre Bonnard
Les femmes ont une place importante dans la vie de Pierre Bonnard (1867-1947), un grand sensible au charme féminin. Le peintre était conscient de l’influence de sa mère, sa soeur Andrée, son épouse, ses amantes, ses amies, ses relations… si bien qu’il les a peintes. Dans ses portraits féminins, il détaille leurs visages, sourires, dépeint le corps féminin avec une sensualité fort délicate, et un érotisme lascif. Par exemple, on peut citer le tableau de « L’Indolente », l’un des premiers nus peints par l’artiste. On y voit une femme, sublimée par les traits de l’artiste, offerte au regard après l’amour. La toile s’inscrit dans la lignée de deux autres peintures de la même période : « Nu bleu » et « L’homme et la femme ».
À l’écran : Nils Tavernier
À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, ce 8 mars, le réalisateur Nils Tavernier signe « Elles ont toutes une histoire ». Dans cette série de onze portraits de 1min30 — diffusés sur l’ensemble des chaînes et des écrans de France Télévisions du 5 au 15 mars dans le cadre de la semaine « En avant toutes ! » — on découvre des femmes de l’ensemble du monde dans leur quotidien en Chine, au Cameroun, au Sénégal, au Nicaragua, aux États-Unis, en Éthiopie, en France, au Cambodge et au Brésil. Certaines ont vécu des violences, d’autres ont été marginalisées, mais sont vues comme « des combattantes » dans l’oeil du réalisateur :
« Ces femmes sont toutes exceptionnelles. Une leçon d’humanité et la démonstration de la puissance des femmes à changer la donne ! Réaliser cette collection est un honneur et la marque de mon engagement. » — Nils Tavernier.
Ces artistes et leurs belles démonstrations artistiques montrent à quelle point une femme peut être belle aux yeux du monde, le 8 mars ainsi que le reste de l’année.
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© Photo à la Une : Man Ray — Le Violon d’Ingres, 1924.