À Disneyland, l’attraction de Blanche Neige a ajouté un grand final à son manège. Représentant la scène du « True love’s kiss », il a suscité beaucoup de débat autour du non-consentement et a appelé à la « cancel culture ».
Vendredi 29 avril, en Californie, Mickey Mouse rouvrait les portes de son parc. 400 jours après sa fermeture, les fans sont de retour au Disneyland d’Anaheim . Les directeurs du développement créatif ont revu certaines attractions pour les améliorer. C’est le cas de l’attraction de Blanche Neige, qui a suscité un grand débat aux États Unis.
Entre contes classiques et consentement
Alors que tous ont adoré la nouvelle apparence du manège, les chroniqueuses du San Francisco Gate l’ont jugé problématique. Katie Dowd et Julie Tremaine ont écrit un papier sur leur site. Bien qu’elles reconnaissent les évolutions époustouflantes de l’attraction, elles en font ressortir un problème. À la fin du manège, la fameuse scène du baiser a été ajoutée. Pour sauver Blanche Neige du maléfice de la méchante reine, le prince doit l’embrasser d’un baiser d’amour véritable. Les journalistes se demandent comment ce baiser peut être un « true love’s kiss » quand on ne donne pas son consentement.
Dans leur article, elles rappellent notamment que les classiques Disney posaient déjà problème. « N’avons-nous pas déjà convenu que le consentement dans les premiers films de Disney était un problème majeur? » blâment-elles. Au même titre que Blanche Neige, la Belle au Bois Dormant n’a pas donné son consentement au prince Philippe avant qu’il ne l’embrasse. Elles relancent par ailleurs : « Apprendre aux enfants qu’embrasser quand il n’a pas été établi si les deux parties sont disposées à s’engager n’est pas OK ! ».
Karie Dowd et Julie Temaine se questionnent ensuite sur la raison de ce choix. Dave Caranci, directeur du développement créatif, a voulu garder le conte intact et le représenter au plus près du classique. Mais cette décision est vue d’un mauvais œil par les chroniqueuses de SFG. Elles écrivent alors « Pourquoi ne pas réimaginer une fin en accord avec l’esprit du film et la place de Blanche-Neige dans le canon de Disney, mais cela évite ce problème? ».
Accusés de « Cancel Culture »
Suite à cet article, les deux collègues ont été rapidement accusées de « Cancel Culture ». C’est à dire le fait de condamner une personne ou une œuvre après un acte sans lui laisser l’occasion de se justifier. La « Cancel Culture » se concrétise souvent par un appel au boycott.
Avec l’engouement de la polémique, des journalistes, critiques et twittos ont réagi pour contribuer également à cette vague. Bien que Disney n’ai toujours pas officiellement répondu, il reste compliqué de voir le mal dans cette nouvelle partie de l’attraction.
Toute réflexion faite, il est important de rappeler que le conte date de 1938. À l’époque les mentalités étaient différentes. En outre, les équipes de Disney s’étaient rendues compte des stéréotypes dans ces classiques comme Dumbo ou les Aristochats. Elles avaient ensuite décidé de mettre en place des messages de prévention au début de ses dessins animés sur sa plateforme Disney+.