Au vu des conditions météorologiques actuelles, quatre réacteurs du parc nucléaire français sont arrêtés.
On enregistre de fortes chaleurs partout en France. Celles ci chauffent aussi les centrales nucléaires et les cours d’eau alentour.
Placées au bord des fleuves, les centrales nucléaires utilisent leur courant pour refroidir la vapeur du circuit qui alimente les turbines. L’eau du Rhône est à 28° en ce moment, cela peut être insuffisant pour refroidir un débit de vapeur trop important. A moins d’utiliser en supplément, des climatiseurs.
Le problème est surtout environnemental
En période de fortes chaleurs, la production d’énergie nucléaire malmène les cours d’eau qu’elle utilise. En effet, les centrales nucléaires pompent l’eau en amont du fleuve, dont le niveau d’eau est déjà particulièrement bas en été. De plus, elles rejettent l’eau utilisée (donc beaucoup plus chaude) en aval du fleuve. Ces rejets thermiques peuvent considérablement augmenter la température moyenne du cours d’eau et donc malmener les écosystèmes aquatiques. En effet, cela peut empêcher la reproduction de certaines espèces de poisson ou au contraire, faire proliférer en excès des algues.
Aujourd’hui en France, la réglementation recommande de ne pas dépasser une température supérieure à 25° pour les rejets thermiques. Ce qui justifie l’arrêt de quatre réacteurs pour le moment. Un à Fessenheim, deux à Bugey (dans l’Aine) et un quatrième à Saint Alban (en Isère).
Les anti-nucléaires y voient un argument pour la sortie du nucléaire
Certains écologistes pointent du doigt le problème comme argument de sortie du nucléaire. En effet, avec le réchauffement climatique, les canicules seront plus intenses, fréquentes et durables. Il sera donc de plus en plus difficile d’assurer la production électrique normalement, car les arrêts pourraient être systématiques dans quelques années.
Cette année, la diminution de la production ne se ressent pas grâce à une demande d’électricité réduite. Le ralentissement de l’activité économique pendant les congés d’août et le mode de vie estival, moins énergivore, expliquent cette consommation réduite.