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La dernière chance de Florence Cassez

Loin de la pression médiatique des dernières audiences, la Cour suprême du Mexique se réunit demain pour réviser le recours déposé par la française Florence Cassez, détenue depuis décembre 2005. Condamnée en cassation à soixante années de prison en février 2011, la franco-mexicaine devrait connaitre une issue plus positive à sa clameur d’innocence compte tenu des récents événements.

Le président Calderon sortant.

Le président Calderon sortant.

On est le 1er décembre 2012. Deux événements majeurs pour l’enquête vont avoir lieu et certainement la clé du dénouement de l’affaire Florence Cassez. Le premier jour du mois de décembre a concordé avec la fin du mandat du président Felipe Calderon, qui s’est toujours prononcé publiquement contre une éventuelle libération de la française détenue depuis 2005, et l’arrivée au sein de la Cour suprême de deux nouveaux juges, dont l’un remplace désormais un juge ayant voté contre la fin de la détention de Florence Cassez. Pour l’avocat de la française, Augustin Acosta, c’est un « renouvellement fondé de l’espoir de défenses ».

Emprisonnée depuis décembre 2005, Florence Cassez a aujourd’hui 38 ans. Six ans qu’elle prône l’innocence pour les faits qui lui sont reprochés : enlèvements de trois personnes, séquestration, délinquance organisée, possession d’armes à feu et de munitions à usage exclusif des forces armées. Cette accusation est le fruit de sa relaton avec Ismael Vallata Cisneros, le chef de la bande de malfrats « Zodiaque ».

La décision est donc suspendue pour le moment aux lèvres du juge de la Cour suprême de Mexico, Olga Sanchez, issue de la première chambre soit la plus haute instance du Mexique. Si la décision reçoit l’assentiment de trois juges sur les cinq, il n’y aura pas de « libération immédiate » mais cela « garantira pratiquement l’acquittement ultérieur de la française », comme le rapporte le quotidien mexicain Reforma.

Chacun des membres de la première chambre de la Cour suprême devra se prononcer sur une des trois options proposées :

– une confirmation de la condamnation. Florence Cassez resterait alors en prison, et n’aurait plus de recours possible.

– une libération immédiate et absolue qui annulerait la sentence.

– l’ « amparo para efectos », soit un renvoi en appel de son dossier, pour une énième révision du dossier.

Le juge Arturo Zaldiviar.

Le juge Arturo Zaldiviar.

Le 7 mars 2012, le juge Arturo Zaldivia, a livré un rapport édifiant de 145 pages qui a changé littéralement le cours de l’expertise du dossier, se prononçant au final pour la libération « immédiate et absolue » de Florence Cassez. Le rapporteur de la Cour suprême y dénonce des irrégularités importantes comme une instrumentalisation de l’arrestation de la française en direct à la télévision mexicaine, un non respect de la présomption d’innocence, et un non respect des droits consulaires, entre autres.

A 38 ans, la vie de Florence Cassez pourrait donc connaitre un nouveau tournant, enfin, après sept ans d’attente.

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