Vendredi, la Haute Autorité de Santé a exprimé son refus face à la « campagne de rappel ». Celle-ci a été annoncée par Emmanuel Macron en début de semaine dernière.
Lundi soir, lors de sa dernière allocution, le président de la République a annoncé qu’une campagne de rappel serait mise en place pour la rentrée de septembre. Cette annonce qui ne concerne que les premières populations vaccinées, n’a pas plu à la Haute Autorité de Santé (HAS) qui considère qu’une troisième dose de vaccin serait inutile ou alors trop risqué.
« S’il paraît très probable qu’une injection de rappel procurera effectivement un effet de boost […], les données disponibles à ce jour ne permettent pas d’évaluer précisément l’impact ni la nécessité d’un tel rappel sur la prévention des échecs vaccinaux » a rapporté l’AFP de l’autorité sanitaire.
Créée par la loi française du 13 août 2004, la Haute Autorité de Santé estime qu’ « en-dehors des plus vulnérables et des plus âgés » il n’y a pas besoin de faire une troisième dose.
Augmenter le couverture vaccinale
À ce jour, sur 67 millions de Français un peu plus de la moitié se sont déjà fait vacciner (29 millions). Pour le reste, ce sont 36 millions de Français qui sont dans l’attente d’une deuxième injection.
La HAS a indiqué dans un communiqué qu’il faut accélérer la vaccination « La priorité pour les prochaines semaines est de tout mettre en œuvre afin d’augmenter la couverture vaccinale, en particulier chez les personnes âgées de plus de 80 ans pour lesquelles la couverture vaccinale est encore insuffisante (75%) malgré leur grande vulnérabilité face à la maladie».
L’obligation vaccinale pour les soignants est « justifiée » selon l’HAS
Alors que les manifestations contre la mise en place du pass sanitaire se multiplient dans toute la France, l’HAS affirme qu’il est « justifié » d’obliger les soignants à se faire vacciner. Ces derniers sont « au contact de personnes vulnérables » et doivent en conséquence se montrer beaucoup plus vigilant à ne pas transmettre le virus.