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La Jean-Pol : L’Etat principal responsable de l’individualisme ?

On dit souvent que les lois qui sont adoptées, que les décrets promulgués, que la ligne directrice d’une politique reflète l’état d’esprit d’une société, d’une frange majoritaire de la population.  Pourtant croire que l’influence ne s’exerce que dans un sens, et que c’est le clientélisme politique qui est la seule inspiration, la seule responsable de l’action d’un gouvernement, c’est réduire celle-ci à la cause et non à l’effet : Peu importe ses causes, il est évident que l’action du gouvernement (quel qu’il soit ) a une incidence non pas seulement économique, politique, mais aussi culturelle et sociale : Des gouvernements individualistes au service de l’édification d’une société encore plus individualiste ?

 

J’ai eu envie d’écrire cet édito, suite à plusieurs petits événements qui à mon avis ont une connotation toute particulière. Je vais commencer (oh hérésie ) par commencer par raconter une expérience personnelle. Absent de cours (4 jours)  depuis un moment pour cause de maladie, quelle a été ma surprise de voir en regardant mon compte sur la plate-forme de gestion des données de vie scolaire  (pronote de son petit nom), l’intitulé : maladie sans certificat.
Adieu la confiance réciproque, oui je suis un tricheur, je fais semblant, et si j’étais vraiment malade et bien je présenterais un certificat.
Un de plus me dira-t-on, et dans dix ans je me rajouterai à la liste des fraudeurs aux indemnisations ; des étrangers, il paraît.
Triste constat aujourd’hui quand on parle de sécurité sociale on nous répond Fraude, trou, dépenses, « charges sociales ». Quid de la solidarité, de la fraternité, de la simple joie de s’entraider ?
Ca n’existe plus, collectivement nous assistons au démantèlement de toute une habitude de vie . On nous ponctionne d’impôt pour reverser de l’argent à des voleurs qui comble de l’horreur ne sont même pas français ou si peu…  C’est abject.

En période de crise, les économies sont nécessaires. Pourtant cette crise la, achève de démanteler une réalité : la lutte des classes, le social et tout ce foin c’est has been. D’ailleurs notre ami le directeur des ressources humaines n’a pas hésité dans certains grands groupes à exploiter ces mêmes ressources, jusqu’à ce qu’elles implosent : Cette ressource la qui quitte une réunion par la fenêtre du 4ème étage.
Elle avait du se planter de sortie, surement. Un autre lui, s’est planté un couteau dans l’abdomen.
Le pire dans tout ça, le prix honteux de leur hospitalisation, de leur suivi médical, voir même des couronnes de fleurs envoyées à leur mise en terre.

Alors je crie ma haine contre ce libéralisme à visage inhumain qui oublie que l’humain prévaut sur le moyen. Et j’accuse notre classe politique, l’Etat d’être complices du démantèlement d’un système qui loin d’être parfait permettait d’apporter un petit peu d’humanité, je les accuse de complicité d’homicide au nom de tous ces employés qui se suicidés, je les accuse enfin de meurtre avec préméditation sur la personne de notre système social, de notre culture, de notre patrimoine .
Car enfin de compte n’est-ce pas ça l’identité française ? l’attachement à des valeurs qui permettaient à l’ensemble des parties de la nation de pouvoir vivre ensemble et correctement. Alors oui je n’ai pas peur de le dire : la solidarité est morte ! Vive l’excès de libéralisme ! La nation solidaire est morte, vive le communautarisme !

En effet penser que la solidarité a totalement disparu, c’est se tromper sur la nature humaine . Si La solidarité nationale agonise, la solidarité de clan elle ne s’est jamais aussi bien portée . Mon interprétation de l’augmentation du fondamentalisme religieux est très simple ; elle est due en partie au recul de l’état, les gens abandonnés livrés à eux même recherchent d’autres institutions pour leur rappeler le sens du vivre ensemble. Il faut être un idiot pour ne pas sentir au contact de tel ou tel groupe religieux, un sentiment réconfortant de solidarité, la confiance en un groupe. Encore faudrait-il que tous les groupes puissent s’entendre sans que leurs membres se renferment sur eux-même
Une seule lumière dans ce  tableau bien sombre, c’est l’essor de l’engagement dans la vie associative. Cette augmentation est parallèle au désintéressement pour la politique, la « chose publique », ce qui est pour moi un état d’esprit . La solidarité n’est plus une affaire d’Etat, mais d’individus.

Je finirai en proclamant ici haut et fort que défendre le principe d’une solidarité efficace institutionnalisée  ce n’est pas être de gauche, il existe aussi une droite sociale (non pitié non pas celle qui se revendique « sociale » et qui est probablement aussi solidaire que moi fraudeur…), non pour moi être solidaire, c’est être Français, et rien d’autre.

PS : N’est-ce pas étonnant de voir que les premiers prêts à démanteler notre système social ou à jeter l’opprobre sur ses bénéficiaires, sont les premiers à regretter la disparition de l’identité française… quant à ces même qui invoquent le christianisme  comme fondement de cette identité, ils devraient rapidement revoir leur catéchèse : ce n’est pas une religion de néo libéraux .

 

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