La population mondiale ne cesse d’augmenter. Selon une étude de l’Institut National d’Etudes Démographiques (Ined), publié ce mercredi, la population mondiale atteindra 9,731 milliards d’habitants en 2050, contre 7,141 milliards en 2013.
Six milliards d’habitants en 1999. Douze ans plus tard, en 2011, le cap des 7 milliards était atteint. Selon les projections de l’Ined, en 2100, il devrait alors y avoir 10 à 11 milliards d’habitants sur la planète.
Ces chiffres paraissent démesurés. Cependant, les projections réalisées en parallèle par les Nations Unies et la Banque mondiale confirment celles de l’Ined. Ce qui est contradictoire avec le taux de fécondité mondial, puisque, en 1950, les femmes avaient, en moyenne, 5 enfants. Aujourd’hui, le chiffre est divisé par deux avec de fortes disparités régionales, notamment entre les deux extrêmes que sont le Niger (7,6 enfants par femme) et la Bosnie-Herzégovine (1,2 enfant par femme).
Avec un indice de fécondité de 1,6 enfant par femme, l’Europe continentale sera la seule zone à connaître un recul de sa population, qui passera de 740 millions d’habitants en 2013 à 726 millions en 2050.
La France, elle, se situe en dessous de la moyenne européenne. Avec deux enfants par femme, la France comptabilisera 72 millions d’habitants, en 2050, contre 65 millions environ aujourd’hui, se rapprochant ainsi de l’Allemagne, en recul à 76 millions, contre 80 millions aujourd’hui.
L’Amérique, quant à elle, dépassera le cap du milliard d’habitants, passant de 958 millions d’habitants en 2013 à 1,228 milliards en 2050.
En ce qui concerne l’Asie, le nombre d’habitant ne cessera d’augmenter dans les prochaines années. Le continent bondira de 4,305 milliards d’habitants actuellement à 5,284 milliards en 2050 et l’Océanie progressera de 38 à 58 millions.
De son côté, l’Ined prévoit que l’Afrique abritera environ un quart de la population mondiale, avec 2,435 milliards d’habitants, soit le double du 1,1 milliards enregistré cette année.
Cette tendance devrait s’accroître puisque, en 2100, un être humain sur trois devrait vivre en Afrique, contre un sur sept actuellement. La population de l’Afrique pourrait alors passer de 800 millions d’habitants en 2000 à 4,2 milliards en 2100, selon l’Ined.
«La fécondité baisse, mais plus lentement qu’on l’imaginait, d’où les nouveaux chiffres qui revoient à la hausse les projections de population pour l’Afrique», a souligné Gilles Pison, auteur de l’étude.
Avec ces mutations démographiques, il est normal que le classement des pays les plus peuplés change également. Actuellement les sept pays avec le plus grand nombre d’habitant sont la Chine (1,36 milliard), devant l’Inde (1,276 milliard), les États-Unis (316,2 millions), l’Indonésie (248,5 millions), le Brésil (195,5 millions), le Pakistan (190,7 millions) et le Nigeria (174,9 millions). En 2050, les modifications devraient être sensibles avec l’Inde en tête (1,65 milliard), devant une Chine moins peuplée (1,314 milliard) et le Nigeria qui, avec 444 millions d’habitants, passerait devant les États-Unis (400).