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La Rocky Horror mania !

Prenez un film de série B, un décor de film d’horreur, des personnages farfelus et étranges, et saupoudrez le tout d’une bonne dose d’humour érotico-parodique, mélangez bien au shaker à musique et tadam ! Vous obtenez le Rocky Horror Show ! À la fois méconnu et incroyable phénomène mondial, le film est un OVNI du genre.

C’est l’histoire de Brad Majors et de sa fiancée Janet Weiss. En route pour rendre visite à un ancien professeur d’université, ils tombent en panne. Perdu au milieu de nulle part, le couple aperçoit une lumière… Ils se retrouvent dans le manoir de Frankenstein, au milieu d’une fête d’un autre type, où les invités habités par le diable dansent frénétiquement habillés de paillettes et de couleurs vives. « C’est quoi ce truc ? » Alors qu’ils veulent seulement emprunter un téléphone pour pouvoir appeler une dépanneuse, le maître de cérémonie fait son apparition… en porte-jarretelle. Le jeune couple se retrouve obligé de passer la nuit dans ce Manoir digne de La Famille Adams, un endroit ou règne la débauche et  l’absurde poussé à son paroxysme.

Un succès improbable

En 1973, sur les planches du Royal Court’s a Londres, le Rocky Horror Show connaît un succès en dents de scie. Jim Sharman, un réalisateur américain, repère le musical déjanté de Richard O’Brien et décide de l’adapter en long-métrage pour le grand écran. Il sort en 1975. Très vite, malgré une critique défavorable qui lui reproche un caractère trop sexuel, une intrigue abracadabrantesque et des allures de cartoons, le film trouve son public et devient un phénomène planétaire, surtout dans les pays anglophones. Le Rocky Horror Picture Show jouit alors d’un succès inespéré ; il est le premier des Midnight Movies (films kitsch défiant les conventions de l’époque et projetés à minuit parce qu’ils rapportent peu d’audience en général) produit par une Majors (grande firme de productions cinématographiques) et rentable financièrement. Et détient depuis lors le record du film le plus longtemps programmé au cinéma !

40 ans après, toujours fan !

Désuet et pourtant incroyablement actuel. Abordant des sujets tels que l’homosexualité, le travestissement, enfin, le rapport au sexe en général ; des acteurs à moitié nus, des paroles de chansons osées (« I thought there’s no use getting into heavy petting » (je me disais à quoi bon se tripoter) /  « It only leads to trouble and seat wetting » (ça ne cause que des ennuis et on mouille son siège)… Le Rocky Horror a su perdurer et s’imposer dans le temps.

Mis à l’honneur même dans les séries télé américaines pour adolescents comme Glee (Saison 2 épisode 5), ou dans une ligne de cosmétique à édition limitée chez M.A.C (2014), le musical des années ’70 apparaît plus populaire que jamais auparavant.

Et le nombre de spectacles donnés depuis cinq ans en est témoin ; après une tournée germanophone en Allemagne, Suisse et Autriche en 2011, le Rocky Horror revient en 2016 pour un UK Tour qui promet de se jouer à guichet fermé. Et ce n’est pas fini ! Récemment, la FOX (une production américaine) a annoncé un remake du film culte sous forme de mini-série de deux heures pour octobre 2016. Allant encore plus loin que son irremplaçable prédécesseur, le rôle du Dr Franck’N’Further sera joué par l’actrice transgenre Laverne Cox (star de la série Orange Is The New Black). Le Rocky Horror sera toujours « le show le plus sexy de tout les temps ».

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