Alors que Le Prince D’Égypte de 1998 n’est disponible que depuis le 1er avril sur Netflix, VL vous propose de redécouvrir l’un des événements les plus spectaculaires de l’ancien testament : Les 10 Plaies d’Égypte. Entre mythes et sciences, qui l’emporte ?
Les 10 Plaies d’Égypte sont des événements qui résulteraient d’une sorte de châtiment de Dieu. Elles auraient été lancées par Moïse alors qu’il tentait de sauver le peuple d’Israël. Cependant, deux géologues ont démenti chacune des plaies par des faits scientifiques en 2002. Bien que l’on remette en doute l’aspect surnaturel des choses, chacun est libre d’y croire ou de ne pas y croire !
Pour rappel, le peuple d’Israël, arrivé à l’époque de Joseph, se retrouve réduit en esclavage par un Pharaon. Alors que le nombre d’Hébreux surpasse celui des Égyptiens, Pharaon ordonne d’abattre les enfants mâles venant d’Israël.
Au même moment, l’un des enfants des 12 tribus d’Israël est trouvé au bord du Nil par la fille du Pharaon. Cette dernière l’élève comme son fils et l’appelle Moïse. Son histoire commence alors qu’il gardait ses bêtes. Dieu « lui serait apparu dans la flamme d’un buisson en feu qui ne consumait pas ». Il lui aurait donné pour mission de libérer le peuple d’Israël, alors réduit en esclavage.
Les plaies, étaient-elles réellement de la volonté de Dieu?
De retour en Égypte, Moïse demande à Pharaon de libérer son peuple. Mais ce dernier n’accepte pas et son petit-fils adoptif le menace de plaies qui frapperont l’Égypte s’il ne change pas d’avis. C’est alors que 10 événements « surnaturels » s’abattent sur le pays.
D’après une recherche des deux géologues Gilles Lericolais et William Ryan, l’origine des plaies proviendrait de l’éruption du volcan Théra de l’Archipel de Santorin en -1500 avant J.C. Dans cette catastrophe sans précédent, le volcan expulsa plus de 60 km³ de matières.
La première plaie : Le Nil se change en coulée de sang
« Il changea leurs eaux en sang, et fit périr leurs poissons. » (Psaumes 105:29), « Et ils ne purent en boire les eaux. » (Psaumes 78:44). Le premier châtiment de Dieu prive les Égyptiens de leur eau ainsi que de leur pêche. Les poissons du lac remontèrent à la surface, tous asphyxiés.
À cause des retombées du volcan, des dégagements d’acide sulfurique auraient oxydé les roches ferreuses. De ce fait, le fer aurait augmenté dans l’eau du Nil et des micro-organismes absorbants l’oxygène seraient apparus. Privant les poissons d’oxygène et rendant l’eau non-potable, les Égyptiens pensèrent à la première vengeance de Dieu.
La deuxième plaie : Les grenouilles qui ravagent l’Égypte
« Le pays fourmilla de grenouilles, jusque dans les chambres de leurs rois. » (Psaumes 105:30).
Par effet de dominos, cette deuxième plaie est directement liée au changement des eaux égyptiennes selon les géologues. Les grenouilles respirant par la peau sous l’eau ne pouvaient plus se rendre dans les marécages par le manque d’oxygène. De ce fait, elles élurent domicile sur la terre ferme et arrivèrent nombreuses.
Les troisième et quatrième plaies : L’arrivée des moustiques et des mouches
« Toute la poussière de la terre fut changée en moustiques, dans tout le pays. » (Exode 8:16-19), « Il envoya contre eux des mouches venimeuses qui les dévorèrent. » (Psaumes 78:45).
Selon les géologues, avec la décomposition des poissons du Nil, les mouches s’attroupent et se nourrissent de la pourriture. De plus, avec les grenouilles qui quittent les eaux, les moustiques et les mouches ne sont plus des proies et se reproduisent de plus en plus jusqu’à peupler le pays.
La cinquième plaie : Les troupeaux décèdent
« Il abandonna leur bétail à la grêle, et leurs troupeaux au feu du ciel. » (Psaumes 78:48). Cette fois-ci, coup de massue pour le peuple égyptien, les troupeaux périssent.
La cinquième plaie appuie, une fois de plus, l’hypothèse des géologues. Avec l’abondance de mouches et des maladies qu’elles véhiculent, les animaux meurent de la maladie de la langue bleue ou encore de la peste Équine. En ajoutant que le point d’eau du Nil est infecté par les retombées du volcan, ces derniers s’intoxiquent.
La sixième plaie : Le peuple fut couvert d’ulcères et de pustules
« Moïse jeta la cendre de la fournaise vers le ciel, et elle produisit sur les hommes et sur les animaux des ulcères formés par une éruption de pustules. » (Exode, 9:8-12).
En rappelant que le volcan a parsemé dans l’air du sulfure avec ces retombées acides, cela pourrait expliquer les pustules provoquées. Les géologues ont également ajouté qu’avec le temps humide, les larves d’insectes se rendent dans les bâtisses au chaud et pondent… dans la peau de ses habitants !
La septième plaie : Il plut de la grêle en Égypte
« Il fit périr leurs vignes par la grêle, et leurs sycomores par la gelée. » (Psaumes 78:47).
Selon les géologues, il n’est pas inhabituel de constater des événements météorologiques particuliers suite à une éruption. Les changements atmosphériques provoquent des orages ou même des pluies de grêle.
La huitième plaie : Les sauterelles couvrirent la surface
« Des sauterelles sans nombre, qui dévorèrent toute l’herbe du pays et les fruits de leurs champs. » (Psaumes 105:34-35).
D’après Gilles Lericolais et William Ryan, les sauterelles auraient pu être perturbées par les changements atmosphériques. En précisant que l’humidité est propice à la reproduction de ces insectes, il n’est alors pas étonnant d’imaginer leur nombre se multiplier.
La neuvième plaie : Les ténèbres assombrissent le ciel
« Il envoya des ténèbres et amena l’obscurité. » (Psaumes 105:28)
Bien que cette plaie paraisse totalement liée au Seigneur, elle résulte certainement d’une réaction purement naturelle. Le volcan Théra, dans son explosion, aurait créé un nuage de fumée si gros qu’il aurait couvert l’Égypte durant quelques jours.
La dixième plaie : La mort des premiers-nés
« Il frappa les premiers-nés de l’Égypte, depuis les hommes jusqu’aux animaux. » (Psaumes 135:8).
Cette plaie-là, en revanche, a été plus compliquée à expliquer. Les scientifiques ne trouvaient pas de lien entre le volcan et la mort des nouveau-nés. Mais finalement, il s’agit davantage d’une coutume. En Égypte, ce sont les aînés qui mangent en premier. Dans un temps où les animaux meurent malades et l’agriculture peine, il n’est pas étonnant d’imaginer que les enfants les plus jeunes mourraient de faim.
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