INTERVIEW DE MARTIN BIURRUN
Candidat aux législatives 2017 pour les français d’Amérique Latine & Caraïbes
1/ De plus en plus diverse, de plus en plus jeune, la communauté française est devenue une véritable diaspora économique, faite de talents, d’espoirs et de relais d’influence pour la France. Quel rôle votre circonscription pourrait-elle jouer comme plateforme d’innovation dans ce domaine ?
L’Amérique Latine est un continent très riche, qui a toujours fait preuve d’innovation, dans tous les domaines, et surtout au niveau social et politique.
Aujourd’hui la communauté française est composée de personnes très diverses : il y a les nouveaux venus, qui pour certains s’expatrient pour créer leur entreprises et réaliser leurs rêves. Mais la communauté est beaucoup plus large que cela. Il y a aujourd’hui des personnes qui sont la deuxième ou troisième génération, binationaux, totalement intégrés, qui gardent un lien très fort avec la France, un lien qui passe souvent par la culture et l’éducation. Ces personnes sont les relais d’influence dont vous parlez, les ambassadeurs quotidiens de la France.
C’est de tous ces mélanges, de toutes ces rencontres, que vont continuer à naître des projets : au croisement de la culture française et de toutes les cultures du continent.
2/ Quelles grandes transformations souhaiteriez-vous soutenir ou accompagner dans la vie civique, sociale ou politique française ?
Je suis très enthousiaste à l’égard du bouleversement politique et générationnel qu’est en train de vivre notre pays avec Emmanuel Macron. En tant que jeune franco-uruguayen, centriste, qui entre dans la vie politique avec beaucoup d’énergie et de volonté de servir les Français, je vois ça comme une chance unique de dépasser les clivages, de travailler avec toutes les bonnes volontés, qu’elle soit de droite ou de gauche, pour faire avancer la France. C’est donc clairement une transformation que je souhaite à la fois soutenir et accompagner.
3/ Quelles propositions souhaiteriez-vous développer pour jouer un rôle de passeur de pont entre l’énergie des jeunes créateurs et start-upers français implantés dans votre circonscription et les centres décisionnels à Paris ?
Je crois qu’il faut faciliter les rencontres. Les jeunes créateurs et start-upers français réalisent leurs projets avec ou sans aide, même si c’est évidement toujours plus simple d’être aidé et qu’il faut travailler là dessus et sur ce que les services économiques des ambassades de France peuvent faire pour leurs besoins spécifiques. Mais ce sont leurs initiatives, leurs idées, qu’ils portent avec force, et cela peut marcher ou ne pas fonctionner, ce n’est pas grave, car au moins il tentent. Cette culture de l’expérimentation n’est pas assez présente à Paris. C’est la raison pour laquelle je pense que, si c’est très bien de mettre en avant toutes les entreprises qui ont réussi, il ne faut pas oublier celles qui réussissent moins mais qui ont tout autant de mérite. Je préconise donc plus de rencontres et d’échanges, pour un enrichissement mutuel et plus de partage d’expériences.