Dans le supplément littéraire du Times, l’auteur britannique William Boyd affirme avoir découvert l’endroit exact où habitait James Bond, dans le quartier de Chelsea à Londres. Une information qui n’avait jamais été dévoilée par le créateur de 007, Ian Fleming
« Comment j’ai trouvé l’adresse exacte de James Bond« . C’est par cette introduction que l’auteur britannique William Boyd a affirmé dans les colonnes du Times avoir découvert l’endroit exact où aurait habité James Bond. C’est une information que Ian Fleming, le créateur de du célèbre espion, n’a jamais divulgué, en se contentant d’affirmer que son héros habitait dans le quartier de Chelsea, à Londres. Et une information qui fera forcément son petit effet auprès des fans de 007. Si William Boyd précise dès le départ qu’étant un personnage de fiction, il est « évident » que James Bond n’a vécu nulle part, il assure cependant qu’il est « étrange que dans le cas de certains personnages fictifs, une sorte de réalité commence à prendre le dessus sur leur vie, comme s’ils vivaient réellement, avaient une adresse réelle« . Faisant également référence au célèbre 221b, Baker Street, de Sherlock Holmes, William Boyd affirme que l’adresse de James Bond est elle au 25 Wellington Square, à Chelsea.
Une recherche imprévue
Dans son article, William Boyd évoque son important travail d’enquête, entamé à l’origine pour écrire lui-même la suite des aventures de James Bond, dans son roman publié en 2013, Solo. Il alors retracé avec une grande précision la vie du créateur Ian Fleming, et relu dans leur intégralité les 14 livres des aventures du célèbre agent secret, y ajoutant même deux recueils de nouvelles. En prenant des notes dans ses lectures, l’auteur affirme avoir tout de suite été frappé par l’endroit où Ian Fleming faisait vivre son héros : à Chelsea, quartier londonien qui n’était pas connu dans les années 50 pour être aussi résidentiel qu’il ne l’est aujourd’hui. Un choix amusant pour Boyd, qui affirme : « Pour un espion d’élite aux goûts chers et recherchés, sans parler du permis de tuer, vivre à Chelsea était quelque peu excentrique« . Un choix qui va également éveiller sa curiosité, et le pousser à chercher davantage sur l’adresse exacte.
Un minutieux travail d’enquête…
C’est en tâtonnant au fil des pages que l’auteur va pouvoir découvrir l’adresse exacte de James Bond. Dans Moonraker (1955), il est seulement question d’un « confortable appartement dans un square avec des platanes, à côté de la King’s Road« . Si plusieurs petites places auraient pu être candidates, William Boyd s’est ensuite appuyé sur la description donnée dans Opération Tonnerre (1961), selon laquelle cet appartement n’était pas situé très loin en voiture de Sloane Street. Et selon lui, il n’existe que deux places près de King’s Road où il est possible d’accéder rapidement à Sloane Street : l’une est Wellington Square et l’autre Markham Square. Markham Square, cependant, n’a pas de platanes. James Bond habitait donc forcément à Wellington Square, qui en est rempli…
…Jusqu’à trouver l’adresse exacte
Restait à trouver le numéro exact. L’auteur a alors sorti le nez des livres, pour s’intéresser à la vie du créateur, Ian Fleming. Il s’est penché particulièrement sur la période de sa vie où il était directeur des affaires étrangères au sein du Sunday Times. L’un de ses collaborateurs de l’époque, le critique littéraire du journal Desmond MacCarthy, habitait avec sa femme Molly à Wellington Square. Animateurs de « soirées légendaires » dans leur maison qui était une « sorte de salon« , les MacCarthy auraient très probablement reçu une ou plusieurs fois durant leurs soirées Ian Fleming à Wellington Square, au numéro 25. Pas assez convaincant comme preuve? La maison du couple MacCarthy correspond point par point à celle dépeinte dans Bon baisers de Russie (1957) avec un « long salon à grandes fenêtres » et un salon « bordé de livres » alors même que l’agent secret n’est pas dépeint comme un grand intellectuel. Les livres étaient pourtant l’un des éléments les plus marquants de la maison des MacCarthy, leur salon y compris…Une sorte de clin d’œil très probable à la carrière de critique littéraire de Desmond MacCarthy.