Il faut savoir que les objets d’art sont uniques et donc difficile à évaluer. Le prix d’équilibre de leur vente relève beaucoup du hasards. Pour acheter une oeuvre d’art par exemple, plusieurs éléments rentre en ligne de compte. Il y a tout d’abord : le prix d’estimation avant la vente, le prix de réserve en dessous duquel le commissaire priseur n’est pas autorisé a adjuger, et le prix d’adjudication. On dit souvent que l’art est le propre de l’homme, ce qui le distingue au sein de la nature, et que cette activité n’a pas de fonction clairement définie, mais l’art n’est-elle pas avant tout un vrai business a lui tout seul ?
La Chine est numéro un depuis 2010, les États-Unis numéro deux, et la France qui, en 1962, représentait 54% du marché de l’art, ne pèse plus que 4%. Le marché de l’art français devrait s’interroger quand en une simple journée à New York se réalise une année du chiffre d’affaires de la maison France.
L’art contemporain: un eldorado fiscal.
Quand vous achetez un bien, il se dévalorise au fil du temps, les assureurs lui appliquent un coefficient de vétusté. Il faudrait a contrario appliquer un coefficient de bonification pour les oeuvres d’art. Il faut savoir que les œuvres d’art ne sont ni imposables ni déclarables en matière d’ISF (Impôt de solidarité sur la fortune). Ce qui en fait un avantage incontestable pour les catégories les plus aisées. Un autre exemple : les banques. Quand elles prêtent de l’argent à leurs clients, les banques préfèrent prendre en garantie des tableaux plutôt qu’un portefeuille boursier. Par exemple, une oeuvre de 15.000 à 50.000 euros se valorise de 5 à 7% par an à terme, entre 50.000 et 100.000 euros de 8 à 10% par an. Et au-delà de 100.000 euros, pour des œuvres à la traçabilité parfaite avec de bons certificats, de 14% par an. Ce sont des progressions moyennes annualisées des prix sur une période d’une dizaine d’années qui correspondent à des achats avisés de personnes bien informées.
Un bon investissement, Warhol ?
Avec des ventes cumulées de plus de 367 millions de dollars, Andy Warhol, surnommé « roi du Pop art », trône en haut du podium depuis maintenant plusieurs années. Son enchère maximal l’an dernier a été de 94 millions de dollars. Alors peut-on investir les yeux fermés quand on sait que par exemple : Un portrait de Marilyn Monroe Lequel avait été vendu une première fois en 1964 par le marchand de Warhol, Leo Castelli, pour 1 800 dollars. Son premier propriétaire, Leon Kraushar, en avait joui jusqu’à sa mort, en 1967. Date à laquelle il fut acheté par un collectionneur allemand, Karil Ströher, pour 25 000 dollars. Une jolie plus-value, qui continua jusqu’en 1998 ou le tableau a finalement été vendu pour la coquette somme de 17,3 millions de dollars. Au final, l’art est un bon investissement, à condition d’avoir acquis un minimum de culture en art et de savoir ou l’on va, mais également de le considéré plus préférablement comme un placement a long terme. Le marché de l’art évolue parallèlement à la Bourse. Il est devenu un enjeu de pouvoir. Mais comme le CAC 40, on ne sait jamais réellement de quoi sera fait les lendemains.
La mode, c’est ce qui se démode.
L’art peut donc être un placement rentable, mais aléatoire, car potentiellement volatil. Il est souvent soumis aux effets de mode, et les risques de pertes d’argent ne sont pas négligeables. Suivre les modes en art contemporain est un des nombreux risque que comporte ce marché d’investissement, car par définition tous ce qui est a la mode se démode. Le plus grand risque dans tout cela, est lié à la nature du marché de l’art car les cotes des artistes se comportent comme les valeurs boursières. Pour exemple nous avons le peintre naturaliste contemporain, Roland Cat, qui détenait des oeuvres valant jusqu’a 8000 euros à l’époque des années 80, et qui aujourd’hui voit sa cote tomber à 1000 euros. Le principal danger pour l’investisseur, viens du risques d’une surévaluation des oeuvres.On sait que l’acheteur qui suit la progression de la cote de l’artiste peut être abusé par des fausses cotes maintenues artificiellement par le galeriste qui gère l’œuvre de l’artiste.Pour exemple : Les œuvres de Combas cotaient 100 000 euros entre 1985 et 1990 et se vendent aujourd’hui dix fois moins. La surcote provenait d’un effet de mode encouragé par la protection amicale du ministre de la Culture.Acheter un portefeuille d’œuvres d’art à une date clés pour le revendre dix ans plus tard avec 5 ou 10 % de Taux de Rentabilité Interne, s’applique plus préférablement à des acheteurs avertis.
Le marché de l’art profite également à d’autre secteur, comme par exemple les banques privées. Du coup peut-on dire que le marché de l’art contemporain n’est-il pas en train de devenir un nouveau débouché pour les banques privée ? Les banques auront du coup l’opportunité d’y faire différentes propositions de services bancaires au collectionneurs, comme la constitution d’un patrimoine artistique ou le financement d’achat d’oeuvres par un crédit bancaire.