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L’AS Monaco, la reconquête d’une gloire passée

Le marché des transferts à peine ouvert, l’AS Monaco a déjà débuté de grandes manœuvres pour transfigurer son effectif et préparer son grand retour parmi l’élite.

L’Association Sportive de Monaco revient, dés la saison prochaine, en Ligue 1. Equipe phare du championnat de France de football durant les années 90-2000, Monaco évoluait depuis 2011 en Ligue 2, relégué à la suite de saisons plus décevantes les unes que les autres.
Son hégémonie footballistique, faite de deux titres de champion de France en 1996-1997 puis en 1999-2000 et de parcours remarquables en coupes d’Europe, s’était érodé après la saison 2003-2004 et la finale perdue en Ligue des Champions.

De là, Monaco enchaînait les saisons décevantes, faites de classements finaux en bas de tableau et d’ambitions revues à la baisse. Sa relégation en 2010-2011, dans la continuation des saisons passées, faisait suite aux massifs départs de ses cadres et à des finances toujours davantage dans le rouge.

La relégation, le début du renouveau

En Décembre 2011, après avoir maintes fois refusé la prise de contrôle du club par un actionnaire étranger, la direction de l’ASM cède et Dimitri Rybolovlev devient actionnaire majoritaire du club. L’homme d’affaire russe, décidé à redonner à l’équipe du Rocher sa gloire d’antan, investit alors son argent dans l’optique de renforcer l’équipe pour qu’elle intègre de nouveau l’élite du football français.

Un an et demi et deux entraîneurs plus tard, les rouges et blancs atteignent leur objectif : vainqueur du championnat de France de Ligue 2, l’équipe monégasque a gagné son retour en Ligue 1.
Mais cette remontée a un prix. Si le club a obtenu son ticket pour une remontée, il le doit essentiellement au chéquier de son richissime propriétaire.
Car sitôt arrivé à la tête de l’ASM, Rybolovlev s’offrait pas moins de 9 recrues pour son premier mercato, en Janvier 2012. La même année, à la fin de la saison, le club, désormais nouveau riche, signait d’ores et déjà un premier record : Lucas Ocampos, jeune pépite argentine, transféré de River Plate à Monaco pour 11 millions d’euros, devenait le transfert le plus cher de l’histoire de la Ligue 2.

Forts d’une équipe acquise à coups de millions, l’ASM et son directeur s’offraient la même année un entraineur à la hauteur de leurs ambitions et au passé managérial certain, Claudio Ranieri, mais surtout de l’expérience.
L’italien, passé par l’Angleterre avec Chelsea, par l’Espagne avec Valence et par l’Italie avec la Juventus ou l’Inter Milan, venait compléter un effectif bâti pour la remontée.

La suite, on la connaît : une saison dominée… mais pas survolée. L’ASM valide son billet en Ligue 1… et voit déjà plus loin.

Monaco 1

La puissance par l’argent

Pour son grand retour en Ligue 1, c’est une équipe de Galactics que veut bâtir Monaco. Avant même l’ouverture du marché des transferts, le club monégasque s’offre plusieurs recrues clinquantes. Et pas des moindres. Les deux premiers, Joao Moutinho et James Rodriguez, sont deux joueurs phares du FC Porto et principaux artisans des bonnes campagnes du club lisboète tant au Portugal qu’en Europe. Montant de l’opération : 70 millions d’euros pour la venue des deux footballeurs . Un montant faramineux, croyait-on. C’était sans compter sur l’achat qui allait suivre : Radamel Falcao. Le joueur, évoluant à l’Atletico Madrid, débarque sur le Rocher pour 60 millions d’euros et l’ASM fait coup double. En plus d’enrôler celui qu’on considère comme l’un des trois meilleurs attaquant du monde, le club monégasque envoie un signe fort au monde du football : en battant un nouveau record en Ligue 1 quant au montant du transfert , il exprime clairement ses ambitions : le sacre de champion de France, vite, très vite, et le toit de l’Europe.
Depuis, pas un jour ne passe sans que le nom du club ne soit associé à de folles (ou moins folles) rumeurs de transferts, signe qu’aucun joueur n’est désormais inaccessible au club de la principauté. On évoque même, sur le rocher, l’improbable venue de la superstar Cristiano Ronaldo pour un montant fou : 100 millions d’euros. Un hypothétique transfert qui, s’il se réalisait, devancerait de peu le record historique de 94 millions d’euros dépensés pour le même joueur (transfert du portugais de Manchester United vers le Real Madrid en 2009). Mais pour Monaco, plus rien ne semble impossible.

Un avenir semé d’obstacles ?

Un retour en Ligue 1, une équipe de stars et des finances florissantes, l’avenir de Monaco apparaît donc tout tracé. Mais le club semble tout de même confronté à plusieurs difficultés. La première est juridique. Economique, même.
Seule équipe du championnat de France hors du territoire hexagonal, le club monégasque bénéficie d’un avantage hors norme sur ses concurrents : l’absence de taxes. Alors que les clubs de football français payent la TVA inhérente à la législation française, l’ASM est exonérée, en tant qu’entreprise monégasque, de cet impôt, et dispose donc d’une masse salariale bien moins élevée.
Face à cette disparité, la LFP, qui régit le championnat de France de football, exige du club qu’il s’acquitte d’un montant de 200 millions d’euros afin de « rétablir » l’équilibre entre les clubs payeurs de la TVA française et le club du Rocher. Mais l’ASM conteste la décision de l’instance du football français et l’affaire n’est toujours pas réglée. Une situation qui pourrait nuire à l’avenir radieux auquel est promit le club rouge et blanc.
Si cette difficulté devrait tout de même être prochainement réglée –Monaco ne pourra à terme, pas passer outre la décision de la LFP-, un autre obstacle se dresse sur la route de l’AS Monaco : le PSG.

Faire venir des joueurs comme Joao Moutinho ou Radamel Falcao n’a été possible que grâce à l’action préalable du club de la capitale. Nouvelle puissance du football depuis le rachat du club par Nasser Al-Khaleifi, riche héritier qatari, le club de la capitale a rendu plus attractif, en l’espace de deux ans, le championnat de France de football. Un titre de vice-champion de France, un titre de champion et un quart de finale de la Ligue des Champions, le PSG est devenu un club star, et sa visibilité résonne sur le reste de la Ligue 1, tant et si bien que les droits audiovisuels ont nettement progressé pour les clubs français, signe d’une exposition à travers le monde en augmentation.

Mais si le PSG a ouvert la voie au club du Rocher, il en est aussi le principal concurrent.
Deux équipes de stars, deux budgets démesurés et deux clubs aux ambitions européennes : voilà les forces en présence pour les prochaines saisons en Ligue 1.
Marseille, Lyon, Lille, Montpellier, pour ne citer qu’eux, auront bien sûr leur mot à dire… mais pour les deux premières places du championnat, la bataille semble d’ores et déjà jouée, et l’on salive déjà de voir s’affronter les deux géants en devenir.

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