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L’auberge espagnole de Maxime François

Des femmes, des hommes, des couples. Malgré la foule qui les entoure, ils restent dans la solitude. Un sentiment qui émane des visages photographiés par Maxime François. Son exposition « Entre Paris et Barcelone » à Nanterre Université nous emmène en voyage. Parti dans la capitale catalane pour un séjour Erasmus, lors de sa troisième année de licence Humanités à Paris X, le jeune photographe a embarqué son appareil dans ses valises. Au fil de cette exposition, il nous raconte des moments de vie avec délicatesse et pudeur.

 Ici, les rues de Barcelone. Place Real. Un immigré africain se tient face à nous. L’homme est ferrailleur, à sa gauche une carcasse de lit. Il fixe le photographe. Se laisse prendre en photo. Il a hâte de pouvoir trouver quelques morceaux de cuivre dans les amas d’objets déposés non loin de lui, nous raconte Maxime. « Ce qui m’intéresse dans la photographie, c’est la conversation que je peux avoir. L’appareil photo est une bonne arme de communication. Cela permet de créer un lien avec la personne. » Ces conversations, il les retransmet dans des textes d’une sensibilité poignante. Le discours du chef d’un bidonville à côté de son quartier est particulièrement touchant, « je te conte comme nous sommes nombreux et comme je me sens seul, loin de chez moi » relate-t-il. « Barcelone a la particularité d’avoir un port, donc beaucoup d’immigrations. C’est une porte ouverte sur l’Europe pour les populations d’’Afrique et d’Amérique latine, qui viennent s’échouer dans la capitale catalane. Il y a les privilégiés et la pauvreté. Un mélange de toutes les cultures, mais il y a finalement beaucoup de communautés, et l’impression de mixité n’est pas toujours présente » explique le photographe.

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Maxime François nous emmène ensuite dans une sphère plus intime. Il a photographié ses colocataires du quartier de Torrossa, à la périphérie de Barcelone. « Torrossa, c’est le quartier des immigrés d’Amérique du Sud. On y parle un espagnol suave, qui coule dans la gorge comme une liqueur ». Nous sommes pris par le calme et la chaleur qui émanent de ces arrêts sur images. Un homme tatoué prend la pose avec ses oiseaux sur le bras. Nous sommes sereins.

 

Le regard de Maxime François vous fera le passager d’un voyage aux couleurs de la rencontre et de la diversité, avec cette pointe de nostalgie chère aux grands voyageurs. Le spleen, se pourrait-il. Une poésie présente dans sa prose. Impossible de ne pas faire partie du voyage.

Informations générales :

Toute la journée du 17/05 au 22/05

Maison de l’Etudiant, Université Paris X, station Nanterre Université, RER A

Blog de Maxime François: http://maximefrancois.blog.lemonde.fr/

Photo: ©MAXIME FRANCOIS

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