Le Ministre des affaires étrangères Laurent Fabius a récemment déclaré sur RTL que « la France ne payait pas de rançons ». Ainsi la France comme les États-unis, ou la Grande-Bretagne, ne paieraient jamais de rançons pour la libération des otages.Laurent Fabius ne fait que répéter la position traditionnelle de l’exécutif français. En 2013, François hollande déclarait également au sujet du Mali, qu’il « est impensable que l’on donne de l’argent à des organisations contre lesquelles nous sommes en guerre ». « Entre dire et faire, il y a la mer » Il n’y a aucune règle internationale en la matière, en revanche le financement d’organisations terroristes, étant interdit par le Code pénal, l’État serait hors la loi, au regard de la loi française. Tout au plus la France reconnaît engager des frais pour payer les intermédiaires menant des négociations. Mais voilà, tandis qu’une coalition internationale contre l’État Islamique s’organise, Barack Obama a déclaré dans le New York Times « l’hypocrisie de la France sur le sujet ». Pour le New York Times, qui a consacré une enquête sur le sujet, il y a un fossé entre les discours des responsables français et les faits. Selon le quotidien américain, entre 2008 et 2013, Al-Qaïda aurait reçu 125 millions de dollars via les rançons. Et sur cette somme, la plus grosse enveloppe proviendrait de la France. Son montant est d’au moins deux fois supérieur au versement du Qatar et d’Oman réunis. Libération des otages au Niger La pratique est confirmée par une ambassadrice américaine au Mali, selon elle, en 2010, la France a payé 17 millions de dollars pour la libération des otages enlevés au Niger. Deux ans plus tard, les députés français l’ont confirmé dans un rapport sur la sécurité au Sahel; ils y reconnaissent l’existence de rançon à rebours des déclarations officielles. Share: