Récemment élu président du Parti radical, Laurent Hénart est un personnage politique peu connu des français. Retour sur l’ascension du nouvel homme fort du centre.
Son élection n’aura surprit personne, tant il paraissait légitime pour le poste. A peine élu Maire de Nancy, aux municipales d’avril, Laurent Hénart prend déjà la gouvernance d’une autre entité. Et si sa prise de pouvoir du Parti radical est nouvelle, son affiliation aux idées centristes, elle, ne date pas d’hier. C’est lui déjà, qui, en 1991, crée le mouvement des jeunes radicaux, laissant augurer d’une précocité qui ne le quittera plus. Sa fidélité, elle, naitra plus tard. Quatre ans plus tard, exactement, dans la ville de Nancy. C’est là qu’il devient, en 1995, conseiller municipal. Et c’est encore là qu’il est élu adjoint au maire six ans plus tard. Mais pour Laurent Hénart, le bassin municipal devient rapidement trop petit. Ses ambitions sont désormais nationales mais pas déraisonnables. Pas pour lui. En 2002, à sa première tentative, il est élut député de Meurthe-et-Moselle, un siège qu’il occupera jusqu’en 2012, ne le quittant brièvement que pour de plus hautes sphères : le gouvernement et un poste de secrétaire d’Etat, en 2004. Là, il rejoindra Jean-Louis Borloo et son équipe « cohésion sociale » avant de devenir, deux ans plus tard, son numéro deux au parti radical. Une consécration, croyait-il. Mais le Lorrain ne s’arrêterait pas là. Après sa défaite aux législatives de 2012 et après deux mandats, le politique devient avocat, prenant le contre-pied d’un univers qui ne semblait plus vouloir de lui. Mais à Nancy, Laurent Hénart n’est pas un politique comme les autres et vit en 2014 le moment « le plus important de [sa] vie » : il est désormais maire de la ville qui l’a vu grandir et troque sa robe de juriste contre un ruban tricolore, revenant sur le devant de la scène juste à temps. Car Borloo, malade, renonce à la présidence du Parti radical et oblige Hénart à secourir sa famille politique, la même qui l’intronisera président du parti, le propulsant du même coup au rang des présidentiables pour 2017. Une surprise pour ceux qui ne le connaissaient pas, une évidence pour les autres.