Brigitte Bardot vole au secours des chats errants en Australie ! Elle a adressé une lettre ouverte aux autorités internationales pour les supplier de ne pas procéder à l’abattage de deux millions de chats errants. Les autorités australiennes veulent éradiquer ces chats qui, d’après eux, constituent une menace pour la faune du pays.
Les autorités sortent les grands moyens
La guerre aux chats est déclarée pour les autorités australiennes. Deux millions d’entre eux seront exterminés d’ici 2020. Un chiffre colossal qui ne représente néanmoins qu’un dixième des 20 millions de chats qui peuplent le territoire australien. Le plan de lutte, envisagé par le ministre de l’environnement, Greg Hunt, est particulièrement musclé. Les autorités comptent débourser 6 millions de dollars australiens pour y parvenir. De grands moyens seront déployés : armes à feu, pièges ou poison, tout est bon pour les éliminer. Mais comment en sommes-nous arriver là ?
Les chats sauvages, de redoutables prédateurs
Un léger retour dans le temps s’impose. 19ème siècle : l’île se fait coloniser par les Britanniques qui apportent, avec eux, chats, chiens et lapins pour chasser. Les animaux, laissés à eux-mêmes, retournent rapidement à l’état sauvage et deviennent de redoutables machines de guerre. Les chats sont les plus dangereux, n’ayant pas de prédateur à leur hauteur, ils sont incontrôlables. Ils s’attaquent à la faune autochtone et se reproduisent par milliers. La situation devient vite ingérable. Selon les chiffres du ministère de l’environnement australien, ces chats ont causé la disparition de 123 espèces d’oiseaux, 157 espèces de reptiles, 58 marsupiaux, 27 espèces de rongeurs et 21 espèces de grenouilles. Les autorités ont d’ailleurs l’intention de créer des sanctuaires censés permettre aux populations d’oiseaux et de mammifères de se reconstituer.
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— FONDATION B. BARDOT (@FBB_PORTEPAROLE) 22 Juillet 2015
Les organisations de défense des animaux en furie
L’Australie a donc choisi une méthode radicale et sanglante, provoquant l’ire des organisations de défense des animaux. Une porte-parole de l’association Peta de défense de la nature a déclaré : « Non seulement l’abattage et l’empoisonnement des chats sont cruels, mais l’élimination s’est révélée inefficace sur le long terme ». Brigitte Bardot suggère, quant à elle, l’option de la stérilisation des animaux : « Il n’y a pas d’alternative que de stériliser. Les chats opérés défendent leur territoire mais ils ne peuvent plus se reproduire ».
Clarisse Duppré