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« L’avocation », le roman d’Aurore Boyard qui nous plonge dans le monde des avocats

Dans un style très direct mais romancé, Aurore Boyard nous fait découvrir le monde des avocats. De la cérémonie d’admission au barreau, aux premières affaires défendues, l’héroïne Léa passe par les nombreux sentiments que comprendront les étudiants en droit, ou ceux qui pratiquent déjà. 

L’histoire…

Déjà jeune femme, à 28 ans Léa est admise au barreau de Paris. S’en suivent ses premières expériences de collaboratrice dans un grand cabinet parisien. Aurore Boyard nous décrit au travers de son personnage, au fil de l’histoire, ses sentiments face au système judiciaire en vigueur. Au gré des dossiers, la jeune femme va embrasser un univers qui la révolte, mais la séduit en même temps. Elle tentera de résoudre, et d’ajouter une touche d’humanisme dans un monde qui se marginalise. À l’aide de son insouciance, de sa fougue et de sa jeunesse, Léa dynamisera un sujet qui peut s’avérer terne. Elle agace, et c’est ce qui plait. De plus, l’association avec son amie Carole humanise le récit, sans parler de la touche romantique qu’apporte Nicolas.

Aurore Boyard, ne laisse aucun sujet de côté et traite toutes les émotions que subissent les nouveaux avocats. Que ce soit de la tristesse, de la colère dans un sentiment d’injustice, ou de la joie. Ce récit qui, malgré les péripéties, a un but divertissant, nous permet de prendre du recul face au monde réel, pour ceux qui le connaissent, mais il permet aussi aux profanes d’y voir plus clair dans les rouages de la justice française. Tout cela au travers d’un récit vrai, mais d’où émanent de nombreuses touches d’humour, parfaitement amenées par le style agréable et léger d’Aurore Boyard.

L'Avocation

Dans « Avocation », Aurore Boyard dépeint le quotidien des nouveaux avocats, sans concession.

La morale

C’est un sujet sensible que traite Aurore Boyard dans son roman. En effet, implicitement, elle nous fait comprendre que la justice française devient synonyme de machine. Les affaires s’empilent pour des juges de moins en moins nombreux. Le temps de jugement par affaire se réduit, et leur qualité avec.

Par ailleurs, l’écrivaine n’hésite pas à pointer du doigt chaque représentant de la justice. Des magistrats aux policiers en passant par le personnel de justice, et bien sûr le monde des avocats. Dans ce récit direct, Léa n’hésitera pas à se mesurer à ses supérieurs pour tenter de changer les choses. La justesse d’Aurore Boyard sur ces thèmes, et au travers de son héroïne évoqueront, avec une malice certaine, à quel point les choses doivent évoluer dans ce monde judiciaire en péril.

Enfin, l’écrivaine nous permet aussi de pointer du doigt, dans une élocution finale de Léa, le manque de féminisation du barreau. Que ce soit dans ce domaine, ou dans les autres corps de métier.

À lire aussi : En 2017, la femme ne sera toujours pas l’égale de l’homme

About author

Valentin, 19 ans, passionné de littérature française. Mais aussi de sport (Formule 1, Foot, Hockey, Tennis...). Étudiant à la Sorbonne en Lettres et Journalisme (L1 LEMA)
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