A l’heure où une grande majorité des pays mondiaux ont ordonné le confinement, la Suède est un cas clivant. S’appuyant d’ordinaire sur les prescriptions des professionnels de santé, le pays du Nord de l’Europe a vu en une semaine le nombre de décès multiplié par trois.
La Suède surprend par son choix de ne pas imposer de confinement total. En effet, le gouvernement suédois a imposé quelques mesures. A savoir l’interdiction de rassemblement de plus de 50 personnes ainsi que les visites en maisons de retraite. Les services dans les bars et restaurants sont également limités à 50 personnes. Les crèches et universités du pays sont quant à elles fermées au public.
Les autorités suédoises se sont seulement contentées « d’encourager la population à limiter les déplacements » et comptent sur « le civisme des citoyens ».
Néanmoins, cette stratégie commence à montrer certaines limites en raison d’une augmentation significative du nombre de contaminés liés au Covid-19 (8 900). Ainsi que 770 décès sur le territoire scandinave.
Une stratégie similaire à la Grande-Bretagne
Ce cas particulier rappelle la Grande-Bretagne. Le gouvernement britannique procédait de la même manière jusqu’à l’implosion du nombre de cas. La Suède risque de craindre un engorgement de ses différents établissements hospitaliers. Selon les chiffres de l’Organisation de Coopération et de Développement économique (OCDE) datant de 2018, la Suède possède en moyenne 2,2 lits pour 1 000 habitants. Soit le plus faible taux d’équipements en lits d’hôpitaux en Europe.
Pour contrer l’augmentation de contaminés, le roi de Suède, Carl XVI Gustaf, a sollicité son peuple de ne pas voyager malgré les fêtes pascales. Durant son discours télévisé, le souverain a déclaré que les citoyens suédois devraient se préparer à « rester à la maison ».
De quoi faire réfléchir les autorités à restreindre davantage la population afin de ne pas connaître la même situation que la Grande-Bretagne.