Le Conseil d’Etat a confirmé mercredi 23 décembre la fermeture des théâtres et cinémas au vu du « contexte sanitaire » actuel
Après avoir été saisi par les professionnels de la culture, le Conseil d’État a rendu sa décision concernant la fermeture prolongée des lieux culturels le mercredi 23 décembre, confirmant la décision de l’exécutif. Le gouvernement avait ordonné la fermeture des lieux culturels (cinémas, théâtres et musées) jusqu’au 7 janvier au vu du « contexte sanitaire » et du « risque d’augmentation de l’épidémie à court terme ».
L’instance à donc annoncé ce mercredi — comme les requérants l’avaient plaidé — que la fermeture des lieux culturels constituait « une atteinte grave aux libertés, notamment à la liberté d’expression, à la liberté de création artistique, à la liberté d’accès aux œuvres culturelles et la liberté d’entreprendre » mais uniquement dans le cas où la crise viendrait à s’arranger. La Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques (SACD) — l’un des requérants — a souhaité exprimer sa satisfaction concernant la décision dans un communiqué : « cette décision est un camouflet sévère pour le gouvernement ».
En réalité, ni le gouvernement ni les acteurs de la culture ne sont étonnés de la décision du Conseil d’État puisqu’il stipule que « Le maintien de la fermeture de ces lieux culturels n’est justifié que dans un contexte sanitaire particulièrement défavorable ». C’est actuellement le cas : « Compte tenu du caractère très évolutif de cette situation avec un risque d’augmentation de l’épidémie à court terme […] le juge estime que la mesure de fermeture ne porte pas une atteinte manifestement illégale aux libertés en cause ». La décision du Conseil d’État permettra donc aux acteurs de la culture de faire pression sur le gouvernement si la situation sanitaire s’améliore et si l’exécutif décide de maintenir la fermeture des lieux culturels.