Le créateur de Wikileaks, Julian Assange, a été arrêté ce jeudi 11 avril. La raison serait la requête de sa présence en Suède dans une affaire de viols et agressions.
Julian Assange, 47 ans, est un informaticien et cyber militant. En 2006, il crée Wikileaks, organe de renseignement transparent révélant des documents qui peuvent attester de réalités sociales et politiques classées secrets d’Etat.
Au cours de son existence, le site publie près de 400 000 documents relatifs aux opérations de l’armée américaine en Irak, aux agissements des dictatures africaines et des compagnies offshore russes. Ainsi, en 2010, il rentre dans le cercle des 78 personnes les plus influentes du monde selon le magazine Forbes. Puis il est élu personnalité de l’année par Time la même année.
Un film a même été réalisé sur la fondation de Wikileaks : Le Cinquième Pouvoir, avec Benedict Cumberbatch.
Pourtant, et peu de temps après, des comptes bancaires liés à Wikileaks sont alors bloqués par la justice américaine. Une plainte pour viol et agression est ensuite déposée par deux femmes en Suède, à l’encontre du fondateur du site.
Menacé par la justice depuis longtemps
Le 30 novembre 2010, un mandat d’arrêt contre lui est donc lancé. Il est arrêté à Londres le 7 décembre. Cependant, il sera libéré sous caution 9 jours plus tard. En 2012, il demande l’asile politique en Équateur. Il se réfugie à l’ambassade d’Équateur à Londres où il était jusqu’à aujourd’hui. En faisant cela, il a donc enfreint son contrôle judiciaire.
Pourtant, c’est l’ambassadeur équatorien lui-même qui aurait « invité » la police à venir dans les locaux. Lenin Morano, président équatorien, a justifié cette décision comme « souveraine (…) après les violations répétées des conventions internationales et des protocoles de cohabitation » avec Julian Assange au sein de son ambassade.
Julian Assange a alors été interpellé par la police britannique au sein de cette même ambassade. Les images de son arrestation ont été diffusées sur Twitter. On y voit Julian Assange affaibli, embarqué par 6 policiers. Les forces de l’ordre déclarent s’être basées sur un mandat datant de 2012.
Il devrait donc passer rapidement devant un juge britannique. Ainsi, sa peine encourue peut aller d’une banale amende à un an de prison.