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Le football, ou l'argent roi.

Alors que la saison de football 2012-2013 arrive sur sa fin et que les prochains exercices semblent devoir être placés sous le signe du sérieux budgétaire, retour sur le fonctionnement financier du
monde du ballon rond.

L’UEFA a frappé la première. En décidant le fair-play financier dés 2014, l’instance supérieure du football européen veut changer les choses. Afin de rétablir la santé financière des clubs de football du vieux continent, la mesure prévue impliquera tout simplement qu’aucun club ne puisse dépenser d’avantage d’argent qu’il n’en gagne.

L’objectif est notamment d’éviter les dérives telles les défauts de paiement ou l’expansion sans limite d’une inflation qui n’en finit plus de croître.

Mais face à cette décision aux allures de dictat, tous les clubs ne disposent pas des mêmes armes.

Outre un faible nombre de clubs au modèle financier viable, comme le Bayern Munich ou encore l’inébranlable Barca, certains clubs ‘nouveaux riches’ ont dans leur sac d’autres atouts…

Le PSG, symbole d’un nouveau mode de fonctionnement

Le Paris Saint Germain, toujours lui, semble avoir trouvé le moyen d’anticiper la mesure à venir et le manque à gagner qui en découlera. Par le biais de contrats de sponsoring avec des entreprises issues du Moyen-Orient, le club de la capitale réunit peu à peu les conditions nécessaires à sa survie financière sur la scène footballistique internationale tout en flirtant avec les règles prochainement en vigueur.

Le club francilien se retrouve ainsi à nouer avec certaines entreprises toujours plus de contacts censés leur prodiguer cette manne financière qui viendra à manquer avec la prochaine entrée en vigueur du fair-play financier.

Ainsi, après avoir signé un contrat de sponsoring à hauteur de 200 millions d’euros avec la Qatar Tourism Authority, le club parisien a renouvelé avec Fly Emirates un contrat qui liait d’ores et déjà les deux parties, revalorisant l’accord pour porter à 25 millions d’euros annuels l’apport financier de la marque tandis que le contrat précédant avoisinait les 6 millions d’euros.

 

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Mais si la nouvelle dimension du club explique en partie la hausse des montant exigés par le club pour son sponsoring, d’aucuns soupçonnent le PSG, via ces contrats aux montants pharaoniques, de vouloir contourner les règles imposées par l’UEFA.

Face à ces disparités et à la grogne des clubs plus modestes, l’UEFA s’est dotée d’une instance de contrôle financier des clubs (ICFC) qui devrait s’assurer de la bonne application de la loi.

Et pour les équipes dont les revenus ne seraient pas expansibles à volonté comme ceux du désormais richissimes club parisien, faire rimer fair-play financier et compétitivité signifiera sans doute un fonctionnement différent.

 

Rester à flot malgré le manque de moyen.

Parmi les pistes à explorer, l’investissement toujours plus grand sur le centre de formation, à l’image de l’OL ou du stade rennais. Autre moyen de rester compétitifs : le recrutement de jeunes pousses talentueuses, solution dont les clubs français sont particulièrement friands et dont ils devraient continuer à profiter compte tenu de la manne financière que représente la vente de joueurs recrutés à bas coûts.

Ajoutée à ces restrictions prochainement mises en place, la taxe à 75% sur les revenus supérieurs à un million d’euros devrait également devenir un frein à l’expansion du football français. Si certains clubs comme le toujours plus puissant PSG ou encore l’AS Monaco auront sans nul doute les moyens d’accroitre leur masse salariale et de rémunérer leurs joueurs à hauteur des grands d’Europe, le reste du championnat français devrait cependant se retrouver une nouvelle fois lésé.

De quoi craindre, donc, une Ligue 1 à deux vitesses pour les saisons à venir, fractionnée entre, d’un côté, un duo de tête, celui-là même qui se disputera chaque saison le leadership du championnat, jouant chaque année la coupe aux grandes oreilles et attirant toujours plus de grands talents, et de l’autre côté, une flopée de clubs survivants au durcissement toujours grandissant d’une législation financière défavorable aux clubs de football.

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