Le 20 janvier 2020 s’est déroulé le Hold-Up Comedy Club. Un concours de stand-up , aux allures de western, qui fait le tour de France pour ne ramener que les meilleurs. C’est une fois de plus un succès pour ce petit spectacle qui propose de grands talents.
Présentation du saloon
Après avoir sillonné les routes de France pendant 1 an, la finale du Hold-Up Comedy Club a eu lieu. Le théâtre de l’Européen a été choisi, une salle renommée du 17e arrondissement tout à fait approprié pour l’événement.
Dès l’entrée, l’ambiance est posée. Des références aux westerns du sol au plafond. En plein milieu de l’entrée, un présentoir, devant lequel chaque candidat à dû prendre la pose, dans une ambiance résolument far west. Les spectateurs quant à eux patientaient dans une file, avec à leurs pieds un tapis rouge.
Le spectacle débute avec l’animateur Thomas Angelvy. C’est le shérif. Habillé comme un cowboy avec son chapeau, ses bottes et sa veste. Muni d’un pistolet qui tire des balles à blanc dont il se servira quelques fois durant le spectacle. Il gère son rôle à la perfection et arrive tant bien que mal à chauffer une salle qui après son départ n’était plus la même qu’avant. En plus de faire rire, il présente les candidats brièvement et en profite pour remercier toute l’équipe technique ainsi que les jurés grâce à qui ce spectacle est possible. Puis il s’éclipse pour laisser la place aux « détenus »
La présentation des hors-la-loi
Nicolas Fabié
Le premier détenu rentre alors sur scène. C’est à Nicolas Fabié, le gagnant de Bretagne, que revient « la place du mort » comme il l’appelle. Dans ce genre d’événements, c’est la place la plus compliquée. Le public n’étant pas « chaud », il est plus difficile de faire mouche. Il a cependant réussi, grâce à un passage basé sur des tranches de vie, à motiver le public et il a terminé sa représentation sous les applaudissements de la foule.
Brahms
Vient le tour de Brahms, le gagnant parisien. Il arrive sur scène avec une énergie débordante et se permet quelques pas de dance avant de commencer le show. Son passage est marqué par des histoires avec les filles et sa famille ainsi que quelques blagues sur Paris et son système ferroviaire.
Maxime Stockner
À la suite de Brahms, Maxime Stockner, le gagnant de la région Nouvelle Aquitaine qui représente également la Bretagne. Lorsqu’il arrive sur scène, il parait peu à l’aise mais après quelques minutes il se lâche. Il parle surtout de son ancienne vie d’étudiant en arts et n’hésite pas à rire de lui même.
Aymeric Carrez
Aymeric Carrez prend sa place, le gagnant de Bourgogne Franche Comté. Il arrive sur scène avec une tête neutre qui ne le quittera pas de tout son passage. Le détenu, fait des blagues sur le monde de l’entreprise. Une prestation qui s’adressa surtout aux amateurs d’humour noir.
Yuri Garfinkiel
Place au Belge, c’est à Yuri Garfinkiel, le gagnant des Haut de France, de passer en avant-dernier. Cet humoriste belge axe son spectacle sur la Belgique et plus particulièrement sur les clichés belges/français. Quelques pointes sur le registre de l’humour noir également principalement sur les pédophiles belge.
Kevin Ozgoz
Pour conclure le Hold-Up, le benjamin Kevin Ozgoz, gagnant d’Auvergne Rhones Alpes. Malgré son jeune âge, il ne démérite pas et est loin d’avoir volé sa place. Il se base sur des évènements de sa vie, le plus souvent avec sa famille, et développe des histoires autour qui fonctionnent très bien.
Suite au passage de chacun, le jury et le public votent pour un des six participants. Au début de la soirée, une enveloppe nous a été remise avec des papiers numéroté de 1 à 6. Une fois le choix fait, on conserve donc cinq papiers et on en laisse un dans l’enveloppe. Chacun est libre de ne pas voter. Le jury est ensuite parti en délibération et n’a donc pas pu assister à la représentation de Baptiste Lecaplain qui rodait son nouveau spectacle et nous a fait l’honneur d’interpréter sa première représentation avec nous.
La fin du Hold-Up
L’éducation des enfants après-guerre ? Une question qui peut paraître absurde mais qui au final ne l’est pas tant que ça. En effet Baptiste parle de son père. Enfin de son éducation. L’artiste passera par ses filles pour faire comprendre le message. Il contraste l’éducation qu’il souhaite leur donner avec celle la manière dont son père se comporte lorsqu’elles sont avec ce dernier.
On ressent que Lecaplain est un acteur. De nombreuses fois durant la représentation, il nous a joué des passages entiers de sketchs d’improvisation. Son spectacle est composé de deux parties dont je vous laisse le soin de découvrir lorsqu’il sera sur les routes de France. Mais comme il le dit lui même : « si tu veux pas entendre un mec gueuler et faire des mimes, il faut pas aller voir Lecaplain ».
Après son interprétation, Baptiste Lecaplain a désigné le grand gagnant des votes du public. Tous les humoristes reviennent sur scène pour saluer. Une membre du jury monte alors sur scène et déclare Aymeric Carrez vainqueur à l’unanimité du jury. Aymeric Carrez est sacré vainqueur de la soirée après l’annonce du choix du public. Il gagne donc un spectacle intégralement pris en charge dans une salle parisienne. Les participants font un dernier salut général et les lumières se rallument.
Au final, un format assez agréable tout au long de la soirée et qui trouve une vraie raison d’être dans le monde du one man grâce à son mécanisme de sélection dans toute la France pour dénicher de nouveaux talents en dehors de Paris