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Le Liban en route vers la légalisation du cannabis

Après les Pays-Bas, certains Etats des Etats-Unis ou l’Espagne, le Liban remet la question de la légalisation du cannabis sur le tapis des politiques.

Alors que la consommation et la culture du cannabis sont interdites au Liban, Walid Joumblatt, chef du Parti socialiste progressiste (PSP), tente de faire réagir le gouvernement. Après son tweet du 13 décembre 2014  » il est temps d’autoriser la culture du haashish  » il revient en force défendre son opinion sur la fameuse plante verte.

Dans la région de la Békaa, à l’Est du Liban, c’est le cannabis qui est majoritairement produit. La plupart des habitants sont pauvres et sont prêts à braver les interdits pour vivre à peu près convenablement. Ils ont toujours cultivé cette plante, le marché est fructueux et malgré ses promesses l’Etat ne propose aucune alternative. Depuis la fin de la guerre civile, en 1990, les autorités se rendent régulièrement dans cette région et éradique les plans. plan de cannabis avant destructionL’arrivée du conflit syrien a obligé les autorités à se concentrer sur la guerre, laissant les frontières libres pour le passage de la drogue. Avant, les hectares détruits se compter par milliers chaque année, depuis ce n’est plus le cas, à tel point qu’entre 2005 et 2007 la division anti drogue le Drug Enforcement Bureau (DEB) n’a fait aucune destruction de plan. Les agriculteurs s’en portent bien, selon nos confrères de L’Orient le Jour, ils affirment  » depuis 2012 la vente de haashish a augmenté de 50%. La plus grande partie étant en direction de la Syrie. »  

Walid Joumblatt, conscient du problème que pose l’interdiction de la culture et de la consommation de cannabis aux agriculteurs, continue de les défendre de pied ferme. Le 15 avril, il a confié, lors d’une interview au journal national libanais «  je le répète depuis un an déjà : cultiver le haschisch est une formule de relève économique pour la Békaa, pour Baalbeck et pour le Hermel.  » A l’instar de la France, pour le gouvernement libanais, la plante diabolique n’apporte que mal être et problème en tous genres. Rappelons que cette plante est médicinale et beaucoup moins dangereuse que l’alcool. Sa culture et sa vente ont un impact certain sur l’économie.

En détruisant les cultures de cannabis, l’Etat ne se rend pas compte que c’est le travail des paysans qu’il détruit. C’est sûr que la vente de carottes doit rapporter moins.

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