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Le livre à lire pour se sentir puissant.e !

Femmes Puissantes, c’est le titre du premier livre de la journaliste Léa Salamé aux éditions Les Arènes, reprenant ses entretiens podcasts de l’été 2019 avec douze femmes, douze personnalités nous parlant de la puissance, la leur et celle des femmes.

Le livre en deux mots

Ce livre est composé de douze rencontres, toutes avec des femmes très différents de la politique à l’ingénieure en passant par la rabbine ou l’entraîneuse de tennis. La journaliste de France Inter Léa Salamé a interviewé ces femmes à l’été 2019 pour une série radio interrogeant sans tabou la puissance des femmes. Et attention, ne soyez pas surpris mais douze entretiens, c’est douze femmes soit autant de définitions et interprétations de la puissance et de la place actuelle des femmes. En quelques pages vous aurez un nouveau portrait de ces femmes célèbres, peut-être moins contrôlés, plus intime, une tribune de leur avis sur elle-même et surtout sur le féminisme.

Tranche du livre Femmes puissante de Léa Salamé avec les noms des douzes participantes aux interviews : Leila Slimani, Chloé Bertolus, Christiane Taubira, Christianne Adler, Elisabeth Badinter, Béatrice Dalle, Nathalie Kosciusko-Morizet, Bettina Rheims, Sophie De Closets, Amélie Mauresmo, Anne Méaux et Delphine Horvilleur.
Lecture de Femmes puissantes de Léa Salamé.

Les questions alternent entre débat de fond sur le féminisme, le mouvement #MeToo et des interrogations plus personnelles sur les vies et carrières de chacune, assaisonnées de référence à Simone Veil ou Simone de Beauvoir et son Deuxième sexe. Toutes ces discussions débutent par la même question : « Si je vous dis que vous êtes une femme puissante, que me répondez-vous ? ». Et Léa Salamé l’avoue elle-même, toutes ses interlocutrices ont été déroutée, gênée ou ont nié cette affirmation. Toutes sauf Nathalie Kosciusko-Morizet qui affirme que toutes celles qui veulent bien l’être le sont.

Une véritable réflexion sur la figure paternelle perce également, qu’elle ait été présente chez Elisabeth Badinter ou absente pour Christiane Taubira. Le choix d’un objet symbolisant la puissance est également instructif sur les outils de cette dernière, comme le savoir et la liberté créatrice des livres de Sophie De Closets, le stylo, symbole de détermination pour Chloé Bertolus ou les clés des rêves de Leila Slimani. Mais il revient néanmoins dans toutes les bouches l’importance de la connaissance et de l’éducation. Comme le résume la rabbine Delphine Horvilleur : « Sans savoir il n’y a pas de pouvoir ».

Notre avis

Ce recueil de récits apparait surtout comme une introspection profonde pour la journaliste Léa Salamé qui découvre et assume enfin, comme elle le dit en préface, son propos féminisme. Pour beaucoup encore le féminisme s’apparente à un gros mot, un tabou, au mieux ce qu’était les suffragettes au pire ce que sont les femen aujourd’hui. Pour l’auteure les jeunes ont moins peur de s’engager et de parler de ces sujets revenus sur le devant de la scène avec le #BalanceTonPorc et son équivalent américain #MeToo, mais ceux de sa génération peinent à s’identifier et s’engager. Après une courte introduction sur sa vie, Léa Salamé nous ouvre les portes de son enfance et de sa construction entre réflexion sur sa féminité et ses origines et les inconvénients et avantages qu’ils lui ont apporté dans sa carrière, nous permettant de mieux cerner le personnage et de comprendre l’obsession de certaine question lors des interviews.

Photo de la journaliste Léa Salamé.
Léa Salamé, journaliste chez France Inter (France Inter)

Dans ses choix de personnalité, Léa Salamé a su piocher dans presque tous les domaines professionnels et a su choisir des femmes aux avis et voix dissonantes, enrichissant les échanges et les comparaisons, nous montrant ainsi que la puissance n’est pas réservée à un seul milieu. Mon seul regret fut peut-être l’âge de ces femmes. Léa Salamé compare les générations dès la préface mais la plus jeune personnalité interviewée est l’auteure Leila Slimani âgée de 39 ans. La puissance ne peut-elle pas s’associer à la jeunesse ? Ou les jeunes femmes puissantes sont-elles rare en France ? Certes les premiers exemples me venant à l’esprit sont internationaux comme l’activiste Greta Thunberg, la star de télé réalité et femme d’affaire Kylie Jenner ou la plus jeune prix Nobel de la paix Malala Yousafzai. Les françaises sont peut-être moins renommées ou plus discrètes. Mais en cherchant, nous pouvons trouver Estelle Mossely (28 ans) ingénieure et médaillée d’or olympique en boxe, Sandra Rey (30 ans) PDG de Glowee et créatrice d’un système de lumière biologique ou Elisa Lewis (30 ans) chercheuse et essayiste sur la démocratie. Peut-être pour un tome 2 ?

Pour retrouver ces podcast sur France Inter.

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Journaliste VL.
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