Le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, vient d’être entendu par les gendarmes pendant 7 heures dans le cadre d’une enquête sur le travail des employés du SAMU social de la ville.
Faisant l’objet d’une enquête du Parquet National Financier (PNF) depuis Janvier 2017, Jean-Claude Gaudin et son directeur de cabinet, Claude Bertrand ont été auditionnés, ce mardi, par les gendarmes. La mairie de Marseille est soupçonnée de « faux, usage de faux, recel et détournement de fonds publics ». Les deux auditionnés n’ont pas souhaité livrer de commentaires, tout comme le PNF.
L’enquête porterait notamment le SAMU social marseillais où un faux système de pointage permettrait à des employés d’afficher plus d’heures qu’ils auraient, en réalité, effectué.
La défense des employés
Le « possible » système de détournement de fonds aurait permis de détourner 5 millions d’euros depuis 2010. Pour leur défense, les employés se sont justifiés en maintenant que la mairie était au courant de cette pratique apparemment courante depuis 2010 pour travailler 10 à 12 jours par mois.
Une mairie déjà soupçonnée
En août 2016, le Parquet de Marseille avait déjà mené une enquête sur le Samu social en présumant la possibilité que les fonctionnaires ne travaillent qu’un jour sur deux. Depuis 2018, l’enquête pourrait être élargie à d’autres services de la municipalité selon Mediapart comme « les cimetières, les écoles, les parcs, les musées… » révèle une source de La Provence.
Selon le quotidien provençal, un agent de musée sur trois manquerait à l’appel tous les jours. Des primes indues seraient également versées et on parlerait même d’emplois fictifs.
Quelles sanctions possibles pour Jean-Claude Gaudin ?
Si le maire venait à être renvoyé devant le juge et déclaré coupable de « faux, usage de faux, recel et détournement de fonds publics », il pourrait faire l’objet de plusieurs mois de prison (avec sursis ou non), d’une amende et d’une peine inéligibilité. Cette dernière peine ne serait pas si importante puisque M.Gaudin a affirmé en Mars, lors de sa cérémonie des vœux à la presse qu’il ne se représenterait pas en 2020 après avoir dirigé la cité phocéenne depuis 1995, soit 25 ans de mandat.