Une dépêche de l’AFP a révélé un rapport du médiateur de pôle emploi qui montre que 812 millions d’euros ont été versés par erreur en 2012 à des demandeurs. Pour cause, la complexité du système d’allocations. 65% ont d’ores et déjà été récupérés, mais le système dévoile ses failles.
C’est un élément supplémentaire qui confirme les failles de l’Etat-providence version française. Si les sociaux-démocrates que nous sommes ne peuvent nier la nécessité de couvertures sociales pour les plus démunis, cette affaire montre tout de même les failles d’un système trop protectionniste, et donc trop couvert.
Le récent rapport est débattu ce mercredi 10 juillet au Conseil d’administration de pôle emploi, et a bien des raisons de l’être. Pour cause, les conséquences les plus désastreuses d’un tel système sont, en plus d’une perte terrible de crédibilité, que de telles mesures n’incitent pas au travail. Nombreux sont ceux qui passent à pôle emploi 3 fois par mois, passent de faux entretiens d’embauches, afin de continuer de toucher ces allocations, c’est-à-dire de profiter du système. Il serait cependant impossible d’en faire une généralité, mais ce problème existe. Et face aux étendards progressistes et paradoxalement conservateurs de la protection sociale, l’omerta est là.
En l’occurrence, une combinaison maladroite des allocations entre l’assurance chômage et l’Etat (allocations de solidarité spécifique, etc). Ces « indus » ou trop-perçus représentent 2,5% des 33 milliards d’allocations versées au total.
En circonstance, le médiateur de pôle emploi suggère une adaptation du système informatique, ce qui semble être l’unique solution pour rectifier la complexité du système d’allocations. Ce problème n’est donc en rien irréversible et ne demande qu’à être corrigé. Et c’est évidemment par cela, la correction, l’ajustement, qu’un Etat-providence peut véritablement devenir efficient, du moins, dans la mesure de prélèvements obligatoires raisonnables (oui oui!).
A l’heure où on nous demande de faire des économies et d’éviter le gaspillage, mieux vaut que cette affaire ne passe pas inaperçue !