Thierry Marchal-Beck , secrétaire national au projet des primaires du MJS répond aujourd’hui aux questions de RADIO VL !
-Monsieur Marchal-Beck , comment s’organise la campagne du MJS avec les jeunes ?
» On a plusieurs objectifs pour que les primaires organisées par le PS ou le MJS soient populaires .
Tout d’abord , tout citoyen français ayant sa carte d’électeur pourra y participer . En plus les adhérents du PS et/ou du MJS entre 15 et 18 ans pourront eux aussi voter.
De plus, il y a beaucoup de personnes qui aujourd’hui sont mineures et qui seront au moment de l’élection présidentielle majeures.
Il est donc normal que ces personnes aussi puissent participer à la désignation du candidat . Notre rôle est de mobiliser un maximum de jeunes pour désigner le candidat du PS aux présidentielles.
Nous proposons aux jeunes de s’engager sur un pacte : www.generationchangement.fr , que chaque jeune peut signer et nous rencontrerons et interpellerons chaque candidat au PS pour qu’ils prennent position sur ces 8 engagements . Ils concernent des problématiques auxquelles font face les jeunes de France ( égalité salariale , fusion des grandes écoles et des universités , parcours d’autonomie pour que les jeunes puissent se consacrer à leur études sans avoir le souci financier derrière eux …) »
-Comment se fait il que les 15/18 ans puissent voter au Primaires du PS ?
« Ce n’est pas nouveau que les jeunes qui on fait le choix du PS puissent choisir leur candidat .
On peut avoir la possibilité de désigner le représentant de la gauche . Pour les 15/17ans adhérents au MJS , ils pourront choisir par l’intermédiaire d’un vote , leur représentant aux présidentielles de 2012 .
L’idée est apparue il y a longtemps . Dès 2006 les jeunes ont pu choisir entre Dominique Strauss-Kahn , Ségolène Royal et Laurent Fabius . Ils ont eux aussi leur mot à dire pour désigner notre candidat , cela nous paraît naturel. »
-Comment percevez vous l’engagement politique chez les jeunes ?
« Il est surtout à l’image de la société , il y a énormément de jeunes qui se désintéressent de la vie politique et des propositions des organisations politiques , mais il y a surtout des milliers de jeunes qui font le choix de l’engagement associatif , syndical et politique .
Ils sont en attente de réponses des politiques et sont prêts à se mobiliser pleinement et pour cela il faut une offre politique alléchante et s’il elle n’existe pas , nous proposerons de la créer .
Notre responsabilité est de transformer les choses et de faire entendre la voix des jeunes et c’est cela que nous montrons en donnant la voix aux jeunes dans les débats avec les représentants politiques et le vote du primaire .
La gauche veut conquérir le pouvoir pour tout ceux qui sont dans le mouvement. »
-Le Conseil National de la Vie Lycéenne a travaillé sur le harcèlement scolaire , et nous sommes témoins de ce problème tous les jours dans les établissements scolaires .
Que proposez vous pour lutter contre ceci ?
» Question extrêmement importante que celle là. Notre devenons la génération anxiolitique , et dès 15 ans l’adolescent est dans l’impératif de réussir de façon immédiate et le système scolaire est un réceptacle de la pression de la société .
Les enseignants sont en difficultés face au harcèlement scolaire car il y a de moins en moins de moyens pour lutter contre ça .
L’enfance est un temps qu’on doit protéger , on doit donner des moyens à l’enseignement qui doit se concentrer sur l’élève, son rythme , et son parcours scolaire , pour l’individualiser . Il faut qu’il y ait un suivi individualisé , et le souci de L’éducation nationale doit être la réussite de tous donc de chacun , notre objectif est 100% de qualifiés et 0% au bord de la route . On doit avancer tous , petit à petit , pas forcément au même rythme , mais on doit arriver au même point !
La France s’illustre malheureusement par un taux de suicide au lycée inquiétant .
La 1ère des propositions est de donner les moyens humains pour tirer les sonnettes d’alarmes avec plus de CPE , de médecins scolaires … le harcèlement scolaire dans une classe à 35 élèves, on ne le repère pas bien .
On voit la place prépondérante des infirmières scolaires , des surveillants … Il faut qu’on leur redonne les moyens pour exercer leur métier .
Cela démontre bien que le critère d’efficacité n’est pas seulement le taux de réussite au BAC mais que le rapport humain est essentiel . Il faut viser le rapport qualitatif et non quantitatif . »
Baptiste Berard . Directeur de rédaction & publication.