Pour la seconde année consécutive, le Dakar, le plus célèbre des rallye-raids, s’élance sur les pistes d’Arabie saoudite pour sa 43e édition, malgré le Covid-19 et les controverses liées au respect des droits de l’Homme dans ce royaume ultra-conservateur.
Menacé d’annulation à cause de la situation sanitaire
Depuis 2020, et pour une durée de cinq années au moins, les organisateurs du rallye ont choisi les paysages spectaculaires de l’Arabie Saoudite. Une boucle de 7500 kilomètres sur les rives de la mer Rouge au départ de Jeddah, voilà le programme de cette édition.
Des accidents, le Dakar en a connu, mais c’est la première fois qu’il fait face à une pandémie. Une dizaine de jours avant le grand départ, les autorités saoudiennes ont annoncé la fermeture de leurs frontières en raison de l’apparition de la variante du nouveau coronavirus. Finalement les autorités saoudiennes ont décidé d’autoriser la course, en prenant évidemment des mesures : la mise en place d’une « bulle sanitaire » pour tous les participants, pilotes, mécaniciens ou journalistes, avec test PCR obligatoire à l’issue d’un isolement de 48h dans un hôtel. Une fois cette bulle constituée, plus question d’en sortir jusqu’au 15 janvier, date de l’arrivée.
Le choix de l’Arabie Saoudite attise les critiques
Le Dakar continue d’être critiqué pour la publicité que la course offre à l’Arabie Saoudite. Pointé du doigt pour ses manquements au respect des droits de l’Homme, le pays fait actuellement l’actualité pour avoir condamné il y a quelques jours la militante féministe Loujain Al-Hathloul. Déjà emprisonnée depuis deux ans, elle est mondialement connue pour s’être battue pour le droit des Saoudiennes à conduire dans la vie de tous les jours. La Fédération internationale des droits humains (FIDH) a ainsi exprimé à nouveau son inquiétude de voir se reproduire cet événement là-bas.