Mediapart a révélé un nouveau scandale impliquant Jean-Marie Le Pen. Le président d’honneur du Front National est suspecté d’un enrichissement personnel d’1,1 million d’euros entre 2004 et 2009. Ses explications, souvent sans justificatifs, n’ont pas convaincu la Commission pour la transparence financière de la vie politique.
Les scandales impliquant Jean-Marie Le Pen n’en finissent pas. Après la polémique de la « fournée », il se retrouve dans le viseur de la justice. Une enquête a été ouverte par la justice fin 2013 faisant suite à un enrichissement personnel suspect évalué à 1,1 million d’euros entre le début de son mandat à Bruxelles en 2004 et 2009.
L’enquête avait été ouverte fin 2013 par la Commission pour la transparence financière de la vie politique, chargée d’analyser les déclarations de patrimoine des élus afin d’éviter la fraude. Elle a été remplacée depuis l’affaire Cahuzac par la la Haute Autorité de la Transparence de la vie publique. Mediapart précise que les moyens de l’ancienne commission étaient limitées et que Bercy ne collaborait pas vraiment à l’inverse de son nouvel homologue.
Les explications du dirigeant frontiste ne semblent pas convaincre la commission. Pour justifier la variation de ses actifs, il affirme que le Front national aurait renoncé en 2006 à lui réclamer une dette de 198 000 euros contractée en 1991. Ensuite, il aurait reçu un versement en 2008 de 150 000 euros par une étude notariale de sa commune de Saint-Cloud héritage. Enfin, il aurait obtenu du fisc en 2006 une remise gracieuse d’environ 400 000 euros. Le président d’honneur du Front National récuse ces accusations et affirme être complètement transparent. Selon Mediapart, il accuse la commission de «désinvolture», de «paresse» et de parti pris idéologique.
Ces affaires impliquant Jean-Marie Le Pen encombrent de plus en plus le parti et sa fille. Après la suppression de son blog et la condamnation générale de ses propos, on se demande jusqu’où la censure du fondateur du Front National va aller.
Photo : Remy Gabalda/AFP