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Le phénomène House of Cards

David Fincher est un pur magicien. Tout ce que le réalisateur touche, il le transforme en or. Sa dernière création, House of Cards en est une nouvelle preuve, une nouvelle pièce ajoutée à son édifice. Développée par Beau Willimon (auteur et scénariste du film Les Marches du Pouvoir en 2011 qui lui vaudra deux nominations, aux Oscars et aux Golden Globes), House of Cards est une véritable immersion dans la vie politique américaine, entre promesses et trahisons.

Membre du Congrès démocrate, élu à la Chambre des représentants, Franck Underwood aide Garett Walker à devenir Président des Etats-Unis avec en échange, un poste de futur Secrétaire d’Etat. La série s’emballe lorsque peu avant l’investiture de Walker, Linda Vasquez, sa chef de cabinet, annonce à Underwood que la promesse ne sera pas tenue. Dès lors démarre un jeu de destructions des artisans de la trahison grâce à l’aide d’une jeune journaliste, Zoé, et d’un député, Peter Russo. Maniée par les doigts de fée de Fincher, House of Cards est un véritable joyaux. Porté par Kevin Spacey, qui s’était associé avec David Fincher pour The Social Network (2010), la série s’annonce comme la révélation de l’année.

 L’atout Kevin Spacey

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Disponible sur Netflix depuis début février, House of Cards est une adaptation de la première version de la série, produite en Grande-Bretagne par Andrew Daveis, sous forme de quatre épisodes diffusés sur la BBC dans les derniers mois de 1990. L’histoire est tirée avant tout d’un roman de Michael Doobs, écrivain et politique britannique, dont House of Cards fut à coup sur son plus gros succès.

Cette deuxième adaptation, américaine, est un électrochoc. Entre l’expérience de Spacey, au sommet de son art, et la révélation Kate Mara (Zoé dans la série), soeur de Rooney Mara (Millénium), le cocktail servit est explosif. On pourrait se dire qu’une série qui tire à boulets rouges sur la politique américaine est du réchauffé. Mais quand House of Cards vous éclate au visage, la perception de ce milieu, si décrié, en est que plus belle. Lobbies, médias et argent sont décortiqués pour mieux en comprendre les rouages. Sans faiblir d’un épisode sur l’autre, la série atteint un degré d’intelligence rare, pertinent et bluffant. Addictif au point de s’avaler tous les épisodes de la première saison en une journée, oui. Pour les puristes, la série sera à retrouver à l’automne 2013 sur Canal Plus, avec les 13 épisodes de la première saison, pour le plus grand bonheur des amoureux du cinéma bien ficelé.

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