Le Paris Saint-Germain a donné une leçon au Benfica Lisbonne, hier soir au Parc des Princes (3-0). Grâce notamment à un Ibrahimovic des grands soirs, auteur d’un doublé, les Parisiens ont archi-dominé les Lisboètes, et prennent du coup seuls la tête de leur groupe. Impressionnants de maîtrise et de fluidité, les hommes de Laurent Blanc envoient un message fort au reste de l’Europe.
L’affiche semblait prometteuse. Le PSG, grand favori pour la première place du groupe C, recevait son principal concurrent, le Benfica Lisbonne. Mais le suspense ne va durer que quelques minutes. Dès le coup d’envoi, Paris montre de l’envie, beaucoup d’énergie, et surtout une maîtrise technique évidente, illustrée par un Marco Verratti en très grande forme depuis quelques semaines. C’est d’ailleurs lui qui, après cinq petites minutes de jeu, lance Van Der Wiel dans la surface, sur le côté droit. Le Néerlandais, lui aussi en progrès, centre fort sur Ibrahimovic qui ouvre la marque de près (1-0, 5’). A la veille de son 32e anniversaire, le géant suédois réalise un immense début de match. D’une petite talonnade à la suite d’un corner, il trouve Verratti, qui glisse inteligemment pour Matuidi. L’ancien Stéphanois, au four et au moulin, centre devant le but où Marquinhos est idéalement positionné pour doubler la mise (2-0, 25’). Une action de très grande classe pour un départ qui touche à la perfection lorsque Zlatan, capitaine en l’absence de Thiago Silva, reprend un corner de Thiago Motta (3-0, 30’). La machine parisienne est lancée à toute vitesse et les Benfiquistes, déjà en difficulté depuis le début de saison, sont totalement impuissants. En une demi-heure, le PSG a tué le match, et peut contrôler sans sourciller.
Un record de passes
Maître de son sujet, Paris va ensuite légèrement lever le pied, tout en continuant de régaler son public. La cavalerie de Laurent Blanc terminera le match avec 71% de possession de balle et 812 passes au compteur, contre 291 pour Benfica. Un record cette saison et un fait rare, puisque hormis le grand Barcelone, aucune autre équipe n’avait atteint ce total de passes depuis la saison 2003-2004. Depuis le banc, le jeune Adrien Rabiot a apprécié la performance de ses coéquipiers : « C’est l’un des meilleurs, voire le meilleur match depuis le début de saison, avouera le milieu de terrain au micro de Canal+. Sur le banc, on était impressionné par la justesse technique en première période. ». Les « Olé » descendent des travées du Parc des Princes, et Blanc profite d’un match depuis longtemps gagné pour faire tourner son effectif en deuxième mi-temps. Ainsi, Rabiot et Lucas suppléent Verratti et Lavezzi (70’). Le Brésilien s’illustre de suite par une série de dribbles suivie d’une frappe repoussée par Artur (72’). Le portier lisboète effectue une seconde belle parade dans la foulée, devant un Cavani pas à la fête (74’). Le flanc droit qu’il occupe dans le 4-3-3 de Blanc ne lui réussit pas forcément mais « ce qui compte, c’est la victoire, pas l’exploit individuel », répètera l’Uruguayen après la rencontre.
Ménez-Blanc, petit clash
Le Paris Saint-Germain a donc frappé un grand coup pour s’emparer de la tête de son groupe et envoyer un message aux autres prétendants à la couronne européenne. Il faudra bien compter avec le club de la capitale cette année. « On a fait ce qu’il fallait dès le départ, on a posé le jeu, on est allés de l’avant en se créant des occasions, et on a mis des buts sans en encaisser. C’est de très bon augure pour la suite. », se réjouit le poumon le d’équipe, Blaise Matuidi. Un bonheur bien sûr partagé par Laurent Blanc : « On a eu la maitrise de la première à la dernière minute, dans ce domaine on a été très satisfaisant. ». Paris retrouvera l’Europe dans trois semaines pour une double confrontation avec Anderlecht, et s’il évolue toujours à ce niveau, les Belges, déjà défaits par Benfica et Olympiakos, ont du souci à se faire. Ce PSG là adore les grands matchs. Une bonne nouvelle avant le classique déplacement au Vélodrome dimanche soir.
Seul petit accroc venu troubler une très belle soirée, un malaise né sur le banc entre Laurent Blanc et Jérémy Ménez. Après avoir demandé à l’international tricolore de s’échauffer, Blanc décide finalement de faire rentrer Lucas. Un choix difficile à accepter pour Ménez, qui rejoint directement les vestiaires sans suivre la fin du match. Interrogé par Canal+ à ce sujet, l’entraîneur parisien n’a pas nié les faits : « Il a été certainement déçu parce qu’il pensait qu’il allait rentrer. J’ai choisi une autre solution. Voilà, c’est comme ça. ». Toujours est-il que l’ex joueur de l’AS Rome n’en est pas à son coup d’essai, et que cette énième saute d’humeur pourrait lui valoir un nouveau recadrage. Si ce n’est une sanction plus lourde. Mais même cet incident ne pouvait entraver le récital de ce Paris Saint-Germain.