Savez-vous que « Thomas Edison n’avait que 32 ans lorsqu’il a inventé l’ampoule électrique, qu’Isaac Newton a publié son premier article sur les lois de la physique à l’âge de 24 ans, et que Bill Gates et Mark Zuckenberg n’avaient que 20 ans lorsqu’ils ont créé respectivement Microsoft et Facebook ? […] Michelangelo avait terminé sa statue de David à 29 ans, alors Celia Cruz, de Cuba; Bob Marley, de la Jamaïque; et Miriam Makeba, de l’Afrique du Sud sont devenus très tôt des voix pour la jeunesse à travers le monde. Si des jeunes ont laissé une marque durable sur la science, la technologie et la culture, ils représentent également l’espoir et le changement mais ils continuent d’être confrontés à des défis immenses en matières d’emploi et d’éducation. » Comme le confirme l’ONU dans cet extrait d’un récent communiqué de presse, la jeunesse provoque et alimente les changements sociétaux. Les natifs numériques jouent effectivement un rôle majeur dans le développement des nouvelles technologies – dont les limites se situent probablement dans leur imagination. Parallèlement à ces innovations digitales, il semble qu’un désir profond émerge de cette jeunesse: révolutionner le modèle d’organisation de l’entreprise … Jusqu’à signer l’avènement de l’entreprise 3.0. Comment ce modèle s’organise-t-il? Comment intègre-t-il les médias sociaux? Ne prend-t-il en compte que les nouvelles technologies?
Une entreprise bien plus mobile qu’un simple télé-travail
Le succès des messageries électroniques comme Gmail a poussé les constructeurs à professionnaliser ce type d’outils, et ces innovations digitales bouleversent toujours plus les habitudes de travail. Désormais, nul besoin de venir ‘au travail’ pour être un salarié exemplaire. Les documents ne sont plus enchaînés au disque dur et peuvent se transformer en spreadsheet sur Google doc. Fini les impressions inutiles, fini les échanges de mails à outrance pour mettre les données à jour, car les documents sont accessibles en ligne. Et oui, aujourd’hui les données sont sur le Cloud. Jusque là, rien de très nouveau.
L’ordinateur est aujourd’hui l’outil unique et indispensable pour travailler partout: à la maison, dans un café… ou dans un ‘co-working space’. Kézako? Google campus (une manière pour Google de promouvoir l’entreprise 3.0?) est un exemple de ces espaces fournissant une connection à haut débit et permettant de bûcher librement. Quelques règles de vie à respecter cependant: rester sage, silencieux et ne pas fumer à moins de 20 mètres des locaux. Finies les mauvaises habitudes de travail des sixties.
Les espaces de ‘co-working’ – bien évidemment des ‘open spaces’- permettent aux adhérents d’interagir en permanence et donc de partager idées, connaissances et projets. Pour encourager cette entraide, Google campus créé une émulation en organisant régulièrement des cours et des conférences sur les stratégies de marketing, management et de communication digitale. Elles permettent par exemple d’accéder à la compréhension de la science des web analytics (Métrics, Key Performance Indicators, buts à Tracker). C’est aussi l’occasion pour de jeunes entrepreneurs du networking et des rencontres profitables.
L’union fait la force
L’entreprise 3.0 est collaborative, on l’aura compris. C’est une organisation qui requière unions et partenariats pour « abolir la guerre économique. »
Le partage des informations s’opère à chaque seconde, notamment sur les réseaux sociaux. Yammer – une start-up américaine racheté par Microsoft – est un exemple parmi tant d’autres de ces réseaux sociaux conçus spécialement pour les entreprises. Ces réseaux permettent de fédérer une équipe tout en permettant à ses membres de communiquer instantanément et à moindre frais les informations nécessaires au succès du projet. Egalement, ils permettent d’étancher la soif de communication et d’interaction sociale qu’ont provoqué l’utilisation incessante de ces applications dans la vie privée.
Une nouvelle hiérarchie
Le partage des informations et les interactions permanentes des membres de l’organisation transfigurent intégralement la hiérarchie rigide et verticale des entreprises d’antan. La pyramide hiérarchique est renversée, bousculée, abolie. Les relations professionnelles s’organisent autrement, et le schéma qui l’incarne est à l’image de celui des réseaux sociaux.
Au delà de la technologie
L’entreprise 3.0 est une entreprise sociale car elle ne prend pas simplement en compte les nouvelles technologies et l’automatisation informatique. Elle est centrée autour des savoir-faire de ses membres qui sont encouragés à acquérir le plus de compétences possibles – ce qu’ils peuvent facilement faire avec Internet. En effet, les tutoriels, les cours en ligne, toutes ces ‘informations accessibles gratuitement et librement suffisent pour construire ou perfectionner des connaissances dans un domaine. Conséquemment, la productivité des uns et des autres augmente en même temps que celle de l’entreprise.