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L’épopée fantastique

Une bien belle histoire que celle qui nous est proposée par Publicis et son fondateur Marcel Bleustein. Une aventure de cœur et de passion pour ce petit monsieur devenu un géant incontesté dans l’univers de la publicité. Retour sur un passé glorieux pour un présent radieux.

Naissance

Nous sommes le 2 janvier 1926, Marcel Bleustein n’a à cette époque uniquement vingt ans. Il est fils de négociant en meuble et n’a qu’une seule idée en tête, faire de la « réclame » son métier. Dès lors, il ouvre son agence Publicis, contraction des mots publicité et de six, dans un petit appartement rue du Faubourg Montmartre à Paris. Victime de son succès, il est obligé de déménager les locaux de sa petite entreprise boulevard de Strasbourg en 1929. Marcel Bleustein est alors déjà millionnaire. C’est par le biais de bonnes relations et une dose de chance que Publicis n’aura de cesse de multiplier ses activités, faire des acquisitions, provoquer des fusions. Par la même occasion, il lance son œuvre sur les ondes de la radio dès 1929 élargissant ainsi un peu plus son domaine d’action.

Reprise

En pleine période de guerre, Marcel Bleustein, de confession judaïque, ferme donc son agence et s’engage dans la résistance face à l’envahisseur nazi et se fait appelé Blanchet. À  la fin de la guerre, une fois la paix revenue, son rêve de richesse et de succès ne s’est pas effrité le moins du monde. Il rouvre donc Publicis en 1946. La vraie satisfaction approche lors de l’ouverture de son entreprise à l’internationale. Pour ce faire, c’est avec Colgate-Palmolive que Publicis décroche son premier contrat en dehors des frontières françaises. Nous sommes en 1954. Le premier certes, mais le premier d’une longue liste à suivre avec pour simple exemple Nescafé qui signe avec l’agence en 1957. Du fait de son expansion, une filiale américaine est ouverte à New York et s’intitule Publicis Corporation.

Elargissement Européen

Les locaux ont été déménagés sur l’avenue des Champs-Élysées. Nous sommes en 1967. Marcel Bleustein profite d’une création économique impressionnante pour ouvrir une nouvelle antenne à Bruxelles en Belgique, espérant profiter de la création du premier organe exécutif de la Communauté Economique Européenne. L’année suivante, Publicis décroche son premier contrat publicitaire télévisé pour la célèbre marque de fromage frais aux fines herbes, Boursin. Dans les années 70, Publicis entre en bourse et Maurice Levy se fait une place dans la société en tant que directeur général aux côtés de Marcel Bleustein, toujours président de son groupe. L’élargissement continu avec l’incorporation et l’intégration, pour ne pas parler de fusion, du groupe britannique McCormick qui ouvre un peu plus le champ des possibles à l’international. En 1986, Maurice Levy prend la place de président à Marcel Bleustein qui préside le conseil de surveillance. Ce qui va faire de Publicis un groupe de la taille d’un géant, c’est son partenariat avec Foote Cone and Belding. La main mise sur la publicité au niveau monde est arrivée. Avec la fin de la guerre froide, de nouvelles alliances sont possibles et l’opportunité est trop belle. Publicis n’aura de cesse de s’élargir encore et toujours. En 1996, Marcel Bleustein meurt et cède sa place au conseil de surveillance à sa fille, Elisabeth Badinter.

Classement et succès

Jusqu’en 2006, Publicis restera dans le top 5 des plus influentes, des plus puissantes et des plus riches agences de publicité du monde. Pourtant en 2006, l’ère du numérique provoque un déclic sur les possibilités d’internet. Le groupe achète l’américain Digitas, l’un des leaders en communication interactive numérique, première acquisition d’une longue série dans le secteur : les américains Razorfish en 2009 et Rosetta en 2011 et le néerlandais LBi en 2012.

Avenir ?

C’est avec Omnicom à ses côtés que Maurice Levy et toute l’agence Publicis devra composer. Alors, simple stratégie de la part de Maurice Levy qui ne veut pas prendre sa retraite ou véritable aubaine pour un futur meilleur en pub ? Le temps fera son office mais pour le moment, le groupe se retrouve numéro 1 sur le marché de la « réclame ». Quand les petits deviennent grands.

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